Jeudi 16 février, les frontières terrestres de la Côte d'Ivoire ont été officiellement rouvertes. Elles étaient fermées depuis le 22 mars 2020 pour lutter contre la propagation du Covid-19. Pour les transporteurs routiers, c'est un soulagement immense. Reportage à la gare de Bassam d'Abidjan.
Cela faisait trois ans qu'ils attendaient cette nouvelle. À la gare de Bassam, du côté des cars longue distance qui doivent desservir toute la sous-région, ce n'est pas encore l'effervescence. Mais " nous sommes en extase ! ", s'exclame déjà Roger Assogba, responsable local de la compagnie de cars ghanéenne STC qui compte une centaine de véhicules, dont une dizaine opère à Abidjan :
" Depuis la réouverture des frontières, nous sommes en joie. Et nous sommes en pleine activité pour pouvoir remettre les choses en place : remettre à jour les ordinateurs, les appareils, les machines... Il y a aussi les cars qui sont restés garés pendant longtemps sans pouvoir fonctionner, il faut faire la révision, tout ça. "
Car la logistique est lourde : ce sont près de 300 compagnies de transport qui doivent reprendre du service. Mais Daouda Bamba, secrétaire général exécutif de l'Union des conducteurs routiers de l'Afrique de l'Ouest, la Mauritanie et le Maroc (Ucrao), assure que toutes les compagnies devraient être prêtes à reprendre leurs opérations ce lundi 20 février :
" La reprise se fait progressivement. Les compagnies de transport sont en train de s'organiser très rapidement. Ils sont en train de faire des appels d'offres pour réemployer les travailleurs au chômage, qui étaient presque au nombre de 24 000, les conducteurs et les travailleurs connexes des gares inter-États. "
La réouverture permettra également de mettre fin aux passages clandestins de voyageurs à la frontière, lesquels n'avaient jamais cessé depuis 2020.