Le CICR s'inquiète des conséquences de la campagne de désinformation dont il a été victime en 2020. Le Comité international de la Croix-Rouge a été en 2020 la cible d'une campagne de désinformation élaborée par une agence d'influence israélienne, vraisemblablement à la demande du gouvernement burkinabè de l'époque. C'est une révélation du collectif Forbidden stories.
L'enquête de Forbidden Stories, un collectif de médias d'investigations internationaux, a mis en cause une tribune publiée par Emmanuel Dupuy dans laquelle le " chercheur " dénonce les discussions que l'organisation humanitaire peut avoir avec des groupes jihadistes.
Au micro de David Baché, de la rédaction Afrique, Patrick Youssef, directeur du CICR pour l'Afrique, a vivement réagi.
" Le CICR prend très au sérieux la question de la désinformation. Effectivement, elle peut avoir de graves conséquences pour les personnes que nous aidons tout simplement. Pour que les organisations humanitaires, comme le CICR, puissent faire leur travail en toute sécurité, la confiance de toutes les parties prenantes et surtout des communautés est essentielle. Et dans ce cas, si la perception de notre travail change et est alimentée par de fausses informations propagées en ligne ou hors-ligne, évidemment les travailleurs humanitaires peuvent rapidement se retrouver dans l'incapacité de se déplacer, d'apporter une aide vitale. "
Nous maintenons notre neutralité, assure Patrick Youssef. " On n'a pas vu l'impact encore de cette publication, mais il est clair que le CICR a toujours agi en toute transparence, notamment avec les autorités. Nous adoptons une approche neutre et impartiale. En collaborant avec toutes les parties à un conflit armé, nous ne prenons pas parti, nous maintenons notre neutralité et impartialité et nous nous assurons que pour les personnes qui résident dans des zones contrôlées par des groupes armés, leurs besoins soient bien pris en charge. "