Au Soudan, le général Mohamed Hamdan Daglo dit " Hemetti ", numéro 2 de l'actuel pouvoir, a regretté ce 19 février 2023 que le coup d'État militaire d'octobre 2021 ait " ouvert la porte au retour " de figures de l'époque Omar el-Béchir, président du pays déchu en 2019. Des déclarations qui interviennent durant des tractations entre la junte et les partis politiques en lien avec la formation d'un gouvernement civil.
Au Soudan, le général Mohamed Hamdan Daglo reconnaît des " erreurs " liées au coup d'État militaire d'octobre 2021. Dans un discours ce 19 février 2023, le numéro 2 de l'actuel pouvoir soudanais a déploré que le dernier putsch a permis le retour d'anciennes figures du régime d'Omar el-Béchir, renversé en 2019.
Cette déclaration de celui que l'on surnomme " Hemetti " intervient alors que le Soudan s'enfonce dans une grave crise politique depuis que les militaires ont chassé les civils du gouvernement de transition.
Des déclarations en pleines tractations entre la junte et les partis politiques
C'est au siège des RSF, les Forces de soutien rapide dont il a le commandement, que le général Hemetti a admis avoir commis " des erreurs ". " La dernière date du 25 octobre 2021 ", soit le jour du coup d'État militaire contre les autorités civiles de transition.
Le numéro 2 du Conseil de souveraineté, l'organe exclusivement militaire qui dirige le pays, estime que le dernier putsch " a ouvert la porte au retour " des caciques de l'époque Omar el-Béchir.
En effet, de nombreuses figures écartées durant la période de transition civile occupent à nouveau leurs postes.
Cette sortie du chef paramilitaire arrive en pleines tractations entre la junte et les partis politiques sur la mise en œuvre de l'accord-cadre signé en décembre 2022 qui doit déboucher sur la formation d'un gouvernement civil.
Mais le processus traîne en longueur alors que la rue conteste cet accord depuis sa signature et que la situation économique s'aggrave dans le pays.