Maroc: Le parti d'opposition algérien RCD dénonce une stratégie de "mise au pas" de la société

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), un parti d'opposition en Algérie, a dénoncé une stratégie "de mise au pas" de la société dans ce pays, à travers le musèlement des libertés individuelles et collectives.

Dans un communiqué, relayé par les médias, sanctionnant une réunion de son secrétariat national, le RCD a mis en garde contre la volonté affichée du pouvoir "de mettre fin définitivement à tous les contres pouvoirs garants d'un bon fonctionnement démocratique", en prenant l'option de "l'instauration d'un système politique érigé sur la menace, l'abus, la répression et l'emprisonnement".

Le RCD a déploré, également, "la privatisation des institutions de l'Etat en vue de leur instrumentalisation dans la répression et les dénis des droits en Algérie", estimant que le pays n'arrive toujours pas à concrétiser une avancée sur le plan de l'exercice démocratique et la garantie de l'effectivité des libertés fondamentales".

Pour le parti, cette situation est imputable à "un pouvoir de fait préoccupé par sa survie (et qui) est en passe de privatiser les institutions de l'Etat à travers des stratagèmes dangereux pour notre pays, en vue de leur instrumentalisation dans la répression et les dénis des droits". "Militants politiques et associatifs, journalistes, hommes de culture, citoyens... , personne n'échappe à la machine répressive", a dénoncé la même source, relevant que les convocations aux brigades et commissariats, les intimidations contre les syndicalistes, les interdictions arbitraires de sortie du territoire, les arrestations et les emprisonnements sont la marque de la "nouvelle Algérie". Le parti estime que ces agissements, d'"un autre âge", ne feront que fragiliser l'Etat et ses institutions et exposera davantage l'Algérie aux bouleversements géopolitiques en cours. En outre, le RCD a mis l'accent sur la gestion des affaires courantes de l'Algérie par le gouvernement, regrettant "cette fragilité institutionnelle traduite par les réactions de conjonctures et à consommation interne".

Il dénonce "une loi de finance scélérate et des décisions intempestives et populistes qui accentuent la détresse des citoyens et plongent leur vie socio-économique dans une spirale infernale faite de pénuries, de flambées des prix des denrées alimentaires, d'interdictions tous azimuts".

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