Des agents et cadres de la DGRK (Direction Générale des Recettes de Kinshasa) accusent le Directeur Général, Félicien Kuluta Ntula, d'entretenir un climat qui ne favorise pas le travail depuis des mois, au sein de cette régie financière de la province. On pouvait lire : "Opération Kuluta dégage... ", sur ls calicots par des manifestants. Un message sans appel.
Le silence du Gouverneur de la ville et de l'Assemblée provinciale de Kinshasa observé jusqu'à ces jours, sur ce climat devenu délétère, est jugé suspect par certains agents et cadres interrogés.
Ainsi, pour n'avoir toujours pas obtenu une suite favorable à leur mémo déposé d'abord au mois d'octobre 2022 au cabinet du Chef de l'Etat, ainsi qu'aux alertes de toutes les institutions provinciales après 4 mois, un sit-in était organisé le mercredi dernier devant leur siège administratif, dans la commune de la Gombe. Lequel sit-in visait d'exprimer leur ras-le-bol, mais était brutalement réprime par des éléments de la police du Commissariat provincial de Kinshasa.
Cependant, l'on a déploré de cas d'arrestations, bien que suivis de relâchement des victimes quelques heures plus tard sans compter des blessés, et des agents transférés aux hôpitaux pour des soins appropriés dont les stigmates sont encore vivaces.
Dans leur mémo, ils revendiquent entre autres leur admission sous statuts car, depuis 2008, soit 15 ans après, les agents ne sont pas mécanisés. Cependant, ils posent des actes en prélevant les impôts et taxes... . Ils exigent le strict respect de l'application de l'Arrêté n°190 du 15 juillet 2019 portant institution, organisation et fonctionnement du compte du Trésor de la ville de Kinshasa, notamment en payant trimestriellement la prime de contentieux après publication officielle des recettes... ; le paiement de 8 mois d'arriérés de salaires; le respect de la tension salariale et augmentation des salaires... , prise en charge totale des soins médicaux de l'agent ainsi que de leurs dépendants, jusque-là, ils ont enterré 26 morts depuis 2021. Il y a l'amélioration des conditions de travail (pas d'ordinateur, pas d'imprimante, pas de chaises, pas des toilettes décentes, pas des techniciens de surface, pas de conditions minimales pour travailler).
Egalement, ils s'insurgent énergiquement contre le recrutement sauvage et excessif de plus de 2000 agents et cadres en 2 mois, basé sur le tribalisme, clientélisme, népotisme... .
Dans la foulée, ils accusent à tort ou à raison le patron de la DGRK d'instrumentaliser des agents recrutés à tour de bras pour les dresser contre ceux revendiquant leurs droits.