Le Conseil National de Régulation de l'Audiovisuel (CNRA) indique " qu'il ne laissera personne diffuser pendant des heures et en live, des scènes de violence impliquant des enfants et des adolescents ".
Les dégâts de la violence à l'écran sur nos enfants adolescents sont un fait indiscutable prouvé scientifiquement. Aussi, ne pourrait-il y avoir de spécificité sénégalaise sur cette question. Aucun régulateur au monde ne l'accepterait, plus de trois décennies après l'entrée en vigueur de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, ce dernier étant défini comme tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, indique l'autorité de régulation dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
Dans d'autres pays aussi attachés que le Sénégal, à la liberté d'expression adossée au sens de la responsabilité, les éditeurs sont tenus à la " protection des mineurs à la télévision, qu'il s'agisse aussi bien de l'enfant spectateur que de l'enfant acteur au sens large, en tant qu'enfant qui participe à des évènements ", souligne le texte.
Le CNRA est d'avis que l'argument de " temps d'antenne vendu" avancé comme ligne de défense par Walfadjri TV, est tout simplement inacceptable, d'autant qu'il y a déjà deux ans, l'entreprise avait été mise en demeure et sanctionnée, pour des faits de même nature. Nous sommes devant un cas de récidive ".
Selon le CNRA, le Code de la Presse (Loi n° 2017-27 du 13 juillet 2017) enjoint aux éditeurs de veiller (Article 100) de veiller à " la protection des enfants mineurs, vis-à-vis des productions pouvant compromettre leur épanouissement moral et intellectuel ".