Les déplacés de Bijombo dans les hauts plateaux d'Uvira demandent un renforcement des effectifs des FARDC dans cette zone pour les sécuriser après le départ des casques bleus. Ces déplacés, estimés à près de quatre mille personnes soit environ 650 ménages, se sont exprimés ainsi à l'occasion de la fermeture, samedi 18 février, de la base de la MONUSCO de Bijombo.
Il y a trois ans, ces personnes avaient fui les combats intercommunautaires dans leurs milieux pour trouver refuge à côté du camp du contingent Pakistanais de la MONUSCO.
Avec la fermeture définitive de la base des casques bleus, ces déplacés craignent en effet, d'éventuelles attaques des groupes armés communautaires encore actifs dans la région.
L'un deux, Lite Mepe Meshe, s'est exprimé en ces mots :
" La présence de la MONUSCO était très importante. Mais aujourd'hui que la MONUSCO vient de partir, la population a peur. Est-ce que les FARDC, à elles seules seront capables d'assurer leur sécurité ? C'est ça la question que se pose la population de Bijombo. Qu'on renforce les FARDC ".
La présence de la MONUSCO à Bijombo avait amélioré la situation sécuritaire dans cette zone. Les déplacés ont même repris des travaux champêtres et l'élevage, a révélé leur président, Ndabiruba Rutare Mukubito.
" Cette année, la situation sécuritaire s'est quand même améliorée. Les déplacés ont cultivé et récolté sans problème, et la faim a diminué. Et maintenant que la MONUSCO quitte, nous avons des inquiétudes, parce que la MONUSCO protégeait les déplacés, mais notre inquiétude c'est de savoir si les FARDC seront capables à elles seules ? C'est ça notre préoccupation entant que déplacés de Bijombo ", a-t-il déclaré.
Par ailleurs, la MONUSCO a facilité le transport aérien de 4,5 tonnes de matériels d'une entreprise congolaise de téléphonie mobile dont le signal est maintenant opérationnel à Bijombo.