Plus que quelques jours, voire quelques heures, et le président Andry Rajoelina annoncera sa décision. Des ministres semblent déjà abandonner le navire.
Dernière ligne droite ! Le remaniement tant attendu a du mal à voir le jour. Cette fois, les premiers responsables semblent décidés. Au vu des agitations de ces derniers jours, des ministres sont déjà en train de plier bagages. Ils n'ont pas pu se déplacer pour le reboisement du gouvernement qui s'est tenu ce samedi à Tanamasoandro, Imerintsiatosika, alors que cela a été parmi les communications verbales approuvées par le conseil de ministre. En effet, 19 ministres sur les 30 qui composent le Gouvernement Ntsay ont été vus sur les lieux. 11 ont ainsi manqué à l'appel. Ce qui corrobore les spéculations annonçant que 10 ministres sont sur la sellette. En tout cas, en dehors de ceux qui sont en mission à l'étranger, comme le SEG, le Général Serge Gellé, qui est en mission avec le président Andry Rajoelina à Addis-Abeba, le ministre de la Défense Nationale et ministre des Affaires étrangères par intérim, le Général du Corps d'Armée Richard Rakotonirina et le ministre des Mines et des Ressources Stratégiques, Olivier Herindrainy Rakotomalala, des ministres ne se sentent plus concernés par les affaires du gouvernement, en attendant leur départ.
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Deux éléments de la gent féminine font partie de ceux qui ont manqué à l'appel. Il s'agit entre autres de la ministre du Travail, de l'Emploi, de la Fonction Publique et des Lois Sociales, Gisèle Ranampy, et de la ministre de l'Education Nationale, Marie Michelle Sahondrarimalala. Cette dernière avait déjà indiqué qu'elle était prête à quitter son poste si telle était la décision. Notons que la ministre est aussi en mission à Genève. Pour la ministre du Travail, de l'Emploi, de la Fonction Publique et des Lois Sociales, Gisèle Ranampy, il s'agit d'une situation qui était au centre d'une polémique et de toutes les indignations depuis sa nomination. Retaf Arsène Dama, président de la CENI, est l'époux de Gisèle Ranampy ce qui a nourri la suspicion, surtout au sein de l'opposition, sur la crédibilité de la CENI. Son possible départ soignera, dans la moindre mesure, l'image de la Commission. En dehors de ces deux femmes, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Tinoka Roberto Michael Raharoarilala, a brillé également par son absence. Faut-il rappeler qu'il s'agit de la personnalité la plus inamovible du régime Rajoelina. Le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, Justin Tokely ; ou encore, le ministre de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation Edgard Razafindravahy étaient aussi parmi les grands absents de cette journée.
Comportements
L'exemple vient d'en haut ! Des ministres ont été vus dans des tenues camouflages militaires alors que cela est interdit par la loi. Il s'agit, en effet, de la ministre de l'Économie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarininarison, de la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriantongarivo Rakotondrazafy, de la ministre de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme, Princia Soafilira, et de la ministre de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Vavitsara Gabriella Rahantanirina. Un comportement à l'image du non-respect des lois que les différents responsables du régime ont multiplié ces dernières années. Si l'exemple vient d'en haut... l'imitation vient d'en bas.