À peine le sommet de l'Union africaine terminé et les demandes de cessez-le-feu reformulées par les pays de l'Afrique de l'Est, que les combats ont repris dans l'est de la République démocratique du Congo. L'armée congolaise accuse le M23 d'avoir lancé cette nuit des attaques contre quatre de ses positions.
Selon un communiqué des FARDC, les rebelles du M23 ont attaqué lundi 20 février à l'aube " simultanément les positions de l'armée dans les villages de Kyehemba, Butchalwichi, Kihusha et Lubula " et les combats se sont poursuivis toute la journée entre les localités de Kitshanga et Mweso. Ce que nous ont confirmé des membres de la société civile du Masisi et du Rutshuru, ces territoires situés au nord-ouest de Goma.
Deux autres villages auraient été pris dans le territoire du Masisi, mais aucun bilan n'est pour l'heure disponible.
Ces attaques font suite à des mouvements de la part du M23 ces derniers jours. Selon un de nos interlocuteurs, " 10 camions de rebelles ont été vus dans la région donc l'attaque n'a pas été une surprise ".
L'armée congolaise évoque " des déplacements massifs des populations civiles " et accuse les forces de défense rwandaise et le M23.
Les FARDC soulignent ainsi que les armes ne se sont pas tues malgré la tenue ce week-end du sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba. Et notamment de la réunion vendredi des dirigeants de l'EAC, la communauté est-africaine. Ceux-ci avaient réitéré leur appel à un cessez-le-feu " immédiat " dans l'Est congolais et exigé le " retrait de tous les groupes armés d'ici au 30 mars ". L'armée congolaise leur demande de " constater les bavures et d'en tirer les conséquences "