La fuite des cerveaux, également appelée l'exode des compétences, est un phénomène qui consiste en la migration de professionnels qualifiés (ingénieurs, médecins, enseignants, chercheurs... ) vers des pays plus développés, à la recherche de meilleures conditions de vie et de travail.
Le cas d'Idrissa Rouamba, un jeune ingénieur informaticien burkinabè travaillant actuellement en Égypte, illustre cette réalité.
Son histoire débute en 2011 quand le tout nouveau bachelier bénéficie d'une bourse d'études octroyée par la République arabe d'Égypte. Ladite bourse a été accompagnée d'un soutien financier supplémentaire du Burkina Faso et a offert à Rouamba l'opportunité de poursuivre des études d'informatique au Caire où il s'est spécialisé notamment en programmation.
Une fois son diplôme d'ingénieur en poche en 2017, le jeune burkinabè rentre aussitôt au Faso pour mettre ses compétences au service de sa nation. Mais il est rapidement confronté à la dure réalité du milieu de l'emploi au Burkina Faso.
Au Centre national de l'information, de l'orientation scolaire et professionnelle, et des bourses (CIOSPB) on lui a fait comprendre clairement que l'Etat n'a rien de prévu pour eux (boursiers).
Et lorsqu'il a tenté de trouver un emploi dans le secteur privé ou d'envisager l'auto-emploi, le manque de ressources financières et de relations professionnelles ainsi que sa non maitrise de l'écosystème burkinabè en lien avec le domaine de l'informatique le font vite déchanter.
Face à ces obstacles et envahit par la déception, le jeune ingénieur en informatique finira par retourner en Égypte où il avait déjà reçu des propositions de travail.
Depuis 2017, Idrissa Rouamba s'est établit en Égypte où il déploie ses compétences au service d'une entreprise qui a su reconnaitre son potentiel. Mais le jeune Burkinabè demeure dans la perspective de revenir au Faso afin de contribuer au développement de son pays, mais il prend tout le temps nécessaire de nourrir son projet professionnel afin d'arriver cette fois en conquérant.