Les acteurs des droits humains du Nord-Kivu plaident pour une solution holistique aux conflits armés ayant entrainé des violations graves des droits humains dans l'Est de la RDC. L'appel est fait par les délégués de Barza Intercommunautaire, lors d'une rencontre lundi 20 février à Goma avec la sous-secrétaire générale des Nations unies aux droits de l'homme, Brand Kehris. Celle-ci est en visite officielle, depuis ce lundi au Nord-Kivu, après l'Ituri.
Les délégués des différentes communautés ethniques membres du Barza Intercommunautaire, les premiers à être reçus, accusent certains pays occidentaux d'être derrière l'agression dont est victime la RDC à travers la rébellion du M23.
Le président de cette organisation, Alex Bauma Balingene, exige l'implication de la communauté internationale pour une solution à la crise :
"Aujourd'hui, les Congolais se disent prêts à se prendre en charge. En premier lieu contre le Rwanda et contre l'Ouganda pour arriver plus tard à la communauté internationale. Pour dire que le Rwanda et l'Ouganda ne sont que des variables intermédiaires. Mais la vraie cause, c'est la communauté internationale."
Pour Brands Kehris, la rencontre avec les différents acteurs permet une compréhension des causes des conflits dans la région.
"L'importance de rencontrer ces organisations surtout dans des situations sécuritaires très tendues, nous mène à mieux comprendre premièrement la complexité de l'histoire. Donc, c'est essentiel pour nous la communauté internationale d'amener ça dans les discussions des Etats membres de l'ONU pour qu'ils comprennent mieux la situation", a-t-elle affirmé.
La sous-secrétaire générale de l'ONU a aussi échangé les délégués des organisations locales des droits humains.