Le lancement d'une nouvelle plateforme de l'opposition malienne a été perturbée par des casseurs lundi 20 février dans l'après-midi à Bamako. Plusieurs partis et associations politiques du Mali s'étaient donné rendez-vous à la Maison de la presse pour lancer une nouvelle plateforme politique plutôt critique vis-à-vis des autorités de la transition. La cérémonie a été brutalement interrompue par des jeunes non formellement identifiés.
Lundi 20 février, en pleine cérémonie de lancement d'une nouvelle plateforme politique, des jeunes, dont certains cagoulés, ont pris d'assaut la salle de la Maison de la presse de Bamako, où se tenait la rencontre. Les hommes politiques présents ont été surpris, rapporte Serge Daniel, notre correspondant dans la région.
Issa Kaou N'Djim, président de la plate-forme Appel citoyen pour la réussite de la transition, qui est également l'un des porte-paroles de la nouvelle alliance politique " Appel du 20 février pour sauver le Mali ", confie : " Nous avons vu des gens sortir de nulle part pour venir saccager, essayer d'attenter physiquement à nos vies. Les vitres ont été brisées. Sans notre sang-froid, cela aurait été plus grave que ça. Nous pensons que c'est de l'intimidation. "
Il a une idée de ceux qui sont derrière cette descente musclée qui a interrompu brutalement la cérémonie : " Dans ce genre de manifestation, rien ne se fait sans l'assurance discrète des autorités. "
La nouvelle plate-forme a cependant pu faire passer son message : elle demande d'abandon du projet d'organisation d'un référendum constitutionnel et l'organisation rapide d'élections pour un retour des civils au pouvoir.
Nous sommes au regret de constater que l'espace démocratique est oppressé aujourd'hui au Mali
Mali - Issa Kaou N'Djim réagit après les troubles du 20 février à la Maison de la presse