Au Burkina Faso, au moins 51 soldats ont été tués dans une attaque, vendredi 17 février, dans la région du Sahel, selon un bilan provisoire de l'état-major général des armées. D'intenses combats ont opposé les soldats burkinabè à un groupe armé terroriste entre Oursi et Deou, dans la province de l'Oudalan.
Ce bilan pourrait s'alourdir dans les heures à venir car plusieurs soldats manquent toujours à l'appel. " Près de 80 personnes sont encore recherchées ", avait confié à RFI une source sécuritaire, quelques heures avant l'annonce de ce bilan de 51 morts côté burkinabè.
Les blessés sont soignés dans les centres médicaux appropriés pour une prise en charge, et les hélicoptères de l'armée de l'air ont commencé à transférer, sur Ouagadougou, les dépouilles des soldats tombés durant cette attaque.
Selon l'état-major général des armées, les soldats burkinabè étaient en mouvement quand ils ont été attaqués par des hommes armés. " L'unité a été ciblée par une attaque complexe ", précisent les autorités et il s'est ensuivi de " violents combats. "
L'attaque s'est déroulée entre Oursi et Deou, dans la région du Sahel, non loin de la frontière avec le Mali. Des renforts aériens ont été envoyés sur place durant tout le week-end.
L'intensification des actions aériennes a permis de neutraliser une centaine de terroristes et détruit plusieurs véhicules ainsi que du matériel de combat. Les assaillants tentaient de s'échapper par la frontière nord vers le Mali, quand ils ont été visés par l'armée de l'air burkinabè. L'état-major a diffusé des séquences vidéos de tirs de drones.
Dans son communiqué, l'état-major a invité " l'ensemble des Forces armées nationales à maintenir la mobilisation qui a permis d'engranger des victoires importantes ces dernières semaines ". L'attaque du 17 février la plus meurtrière au Burkina Faso depuis celle d'Inata, qui avait couté la vie à 57 gendarmes en novembre 2021.