Au Cameroun, les avocats des ayants droit de Martinez Zogo alertent sur les menaces sécuritaires qui pèseraient sur sa famille, notamment sur sa femme Diane Zogo qui ferait l'objet de filatures, selon leurs révélations. C'était hier à Yaoundé au cours d'un point de presse au cours duquel ils ont aussi parlé de la façon dont la famille vit la disparition du journaliste.
L'information a été lâchée par maître Calvin Job, porte-parole du collectif des avocats des ayants droit de Martinez Zogo : des menaces sécuritaires pèsent sur les membres de la famille, notamment sur l'épouse du défunt, Diane Zogo : " La veuve de Martinez Zogo a fait l'objet d'agressions ces dernières semaines. Son véhicule a été endommagé. Elle a été filée par deux véhicules inconnus. Nous nous sommes rapprochés du secrétariat d'État à la Défense et de la DGSN [Délégation générale à la sûreté nationale] leur demandant de nous indiquer si les filatures dont elle faisait l'objet correspondaient à une mesure prise par les institutions pour assurer sa sécurité. Nous n'avons pas eu de réponse. "
Pas d'esprit revanchard
En dépit de ce contexte de tensions et dans l'attente des conclusions de l'enquête, la famille suit l'affaire sans aucun esprit revanchard, assure maître Calvin Job : " Moi, je n'ai pas en face de moi des gens qui crient vengeance et qui disent la clameur publique indique telle personne, il faut que telle personne soit interpellée. J'ai des gens qui sont épris de justice, qui veulent juste que les auteurs de ce crime crapuleux soient identifiés, soient interpellés et soient jugés. Voilà ce que la famille veut, rien d'autre. "
" Les copains d'abord "
Et tout en évoquant le respect du secret de l'instruction, maître Calvin Job s'est quand même autorisé un petit commentaire sur les informations jusqu'ici mises à la disposition du public : " Nous savons que finalement monsieur Jean-Pierre Amougou Belinga et monsieur Justin Danwe, comme Georges Brassens le disait, c'étaient "les copains d'abord". Alors après qu'ils soient copains comme cochons, ça, l'enquête le définira ". Nous faisons " confiance " en la justice de notre pays et espérons " justice " pour Martinez Zogo, a-t-il conclu.