Madagascar se prépare à nouveau à affronter un cyclone tropical intense, dans la nuit de mardi au mercredi 21 décembre. Un an après le cyclone Batsirai qui s'était abattu sur la côte orientale, faisant plus de 120 morts et 150 000 sinistrés, Freddy, c'est son nom, promet lui aussi d'être très violent.
Les prévisions météorologiques annoncent des rafales à 250 Km/h au moment de l'impact, des pluies torrentielles et des vagues de plus de dix mètres. Autre information, de taille, le cyclone pourrait taper au même endroit ou presque que Batsirai, dans la ville côtière de Mananjary. Sur la côte est, la population se prépare. Les associations humanitaires et les autorités sont, elles aussi, en alerte.
Depuis dimanche, les radios locales de la côte est entre Mahanoro et Manakara diffusent en boucle les messages d'alerte en différents dialectes, pour préparer la population à l'arrivée du cyclone : un rappel des règles de base pour encourager la population à faire des stocks d'eau et de nourriture, à conserver ses documents précieux en lieu sûr, et bien-sûr à se mettre en sécurité durant le passage de Freddy.
Effervescence également du côté des ONG qui gèrent la logistique de leurs équipes sur place, et celles en route pour rallier les différents lieux stratégiques.
" Depuis le passage de Batsirai l'an dernier, nous avons des équipes qui sont sur place. Et avec les prévisions qu'on a, depuis une semaine, sur la trajectoire du cyclone, toute la communauté humanitaire et d'appui dans le pays a pu se déployer et se prépositionner sur les zones futures d'intervention et mener aussi des activités d'anticipation au cyclone ", indique Charlotte Berthier, coordinatrice générale pour Médecins du Monde à Madagascar.
" Nous, ce que nous avons décidé cette année, c'est de laisser bien évidemment notre équipe présente dans la ville de Mananajary qui va être frappée par le cyclone, mais aussi de positionner une équipe en zone rurale, à Antsenavolo, puisque le souci qu'on a eu l'an dernier, c'est qu'on avait mis plusieurs jours pour pouvoir accéder aux populations affectées, notamment parce que les routes étaient complètement coupées. C'est vrai aussi qu'on s'est fait prendre par tous les besoins qu'il y avait en zone urbaine. "
Pour l'heure, neuf des régions côtières et du centre du pays ont d'ores et déjà été placées en alerte, en attendant l'impact prévu en milieu de soirée. Les sorties en mer sont déconseillées, depuis lundi.