Les étudiants appellent le gouvernement à respecter ses engagements avec les professeurs afin d'éviter la grève sèche et illimitée lancée de leurs enseignants. Ils craignent de voir l'année académique 2022-2023 compromise.
Pour faire entendre leur voix, ces étudiants réunis au sein de la Représentation des Étudiants du Congo (REC) menacent de descendre dans la rue.
Dans un communiqué du samedi 18 février dernier, ils fustigent l'attitude du gouvernement qui tend à sacrifier l'éducation de la jeunesse alors que celle-ci fait partie de ses droits les plus légitimes garantis par la Constitution. Par conséquent, lit-on, la REC demande au gouvernement d'honorer ses engagements avant le premier trimestre, faute de quoi, elle sera en droit de réclamer, par les autres voies, la reprise effective des cours sur toute l'étendue de la République.
Entretemps, le gouvernement se dit disposé à renouer les pourparlers avec le syndicat et les chefs d'établissements. Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a exprimé lors du dernier conseil des ministres, ses vives préoccupations face à la résurgence du mouvement de grève observé dans le sous-secteur de l'enseignement supérieur et universitaire après les appels de certains syndicats pour l'année académique en cours. Il déplore cette situation qui, selon lui, intervient au moment où le processus de la mise en œuvre des accords est en cours d'exécution.
Appelant le syndicat à leurs responsabilités en cette période où le pays est confronté à la guerre d'agression, le Premier ministre a instruit le ministre sectoriel de renouer les pourparlers avec le syndicat et les chefs d'établissement avant la convocation de la commission interministérielle.
Et de poursuivre : " C'est dans ce cadre qu'il faut aussi situer les échanges ouverts par le ministre de la santé publique, hygiène et prévention avec les différentes corporations de son secteur " .
À l'issue de son Assemblée générale, le réseau des associations des professeurs des Universités et Instituts Supérieur du Congo (RAPUICO) a décidé de reprendre sa grève sèche, générale et illimitée dès le 16 février dernier pour l'année académique 2022-2023. Cette organisation des professeurs de la RDC dénonce le non-respect par le gouvernement des accords de Bibwa/N'sele qui restent en souffrance contrairement aux clauses et échéances convenues.Emma Muntu
