L'effectif des élèves de certains établissements scolaires à Antananarivo baisse. Beaucoup ont abandonné l'école, en plein milieu de l'année scolaire.
" Quatorze élèves sur quatre-vingt-dix ont quitté l'école, depuis le mois de janvier. Leurs parents ont des difficultés à payer leurs frais de scolarité. Nous n'avons pas renvoyé ces élèves, ils ne sont juste plus revenus en classe. ", rapporte Martin Rakotohasy, responsable d'une école privée à Bemasoandro Itaosy, hier. Et pourtant, il s'agit d'un établissement scolaire dont le montant des frais de scolarité est parmi les plus bas. 17 000 ariary pour les classes de 4e et de 3e. Et 15 000 ariary pour les autres classes. " Mais des parents ont encore du mal à les payer. C'est écœurant. ", rajoute-t-il. Beaucoup de familles sont en situation précaire. " Il y a des élèves qui arrivent à l'école, fatigués, déconcentrés, car ils n'ont rien mangé chez eux.", déplore Martin Rakotohasy.
Plusieurs établissements scolaires privés se plaignent de ce fort abandon scolaire. Depuis le début de l'année, près de vingt établissements scolaires auraient déjà signalé ce problème.
Enfants déscolarisés
" Le non-paiement des frais de scolarité survient, principalement, pendant la période de distribution des convocations des examens officiels, à partir du mois de mai. Ce qui nous étonne, cette année, c'est que les plaintes des écoles sont arrivées très tôt, dès le début de l'année. ", note une source, auprès d'un établissement en charge des écoles privés.
Certains de ces élèves ont été admis dans d'autres écoles qui appliquent des frais de scolarité moins chers, d'autres ont grossi le rang des enfants déscolarisés. Les mesures à prendre à l'égard des parents qui ne payent pas les frais de scolarité seraient limitées, car ils ne seraient pas mentionnés dans les textes. Par contre, l'éducation est un droit. Aller à l'école est un droit dont doit bénéficier un enfant.