Madagascar: Camps universitaires de Mahajanga - Violents affrontements entre étudiants

Un match de football estudiantin a dégénéré. Les violences et incendies de dortoirs sont devenus une mauvaise habitude au campus universitaire d'Ambondrona.

Dimanche après-midi, un match de football entre novices, opposant les joueurs d'Analalava et de Bealanana, de la région Sofia, a viré à des violences et une bagarre générale. Cela s'est achevé par un acte de pyromanie.

Les deux parties en sont venues aux mains et jets de pierres, à l'issue de la rencontre. Des étudiants ont alors mis le feu au bloc universitaire n°22 Analalava, composé de six chambres qui abritent soixante-quatre étudiants. " Ils ont jeté un lambaoany imbibé d'essence dans les chambres. Tous les biens personnels des locataires, tels des ordinateurs, téléphones portables, copies de diplômes et cahiers, matelas et divers objets ont été réduits en cendre ", rapporte un étudiant.

Les sapeurs-pompiers de la commune urbaine de Mahajanga et de la région Boeny ont accouru pour circonscrire les feux. Mais aucun objet n'a pu être épargné. Le président de l'Université de Mahajanga, le Pr Blanchard Randrianambinina, a qualifié l'incendie d'acte criminel.

" Une enquête est ouverte. L'auteur de cet acte criminel sera sanctionné, d'où qu'il vient. Les sanctions seront appliquées sans exception ni discrimination. De plus, nous allons aussi convoquer rapidement un conseil de discipline au sein de l'université ", précise-t-il.

%

Rixe

Au total, une dizaine d'étudiants ont été blessés dans la rixe et trois d'entre eux sont encore dans un état critique et sont en soins intensifs au Centre hospitalier universitaire d'Androva depuis dimanche. Les étudiants résidant au bloc Analalava sont déplacés au bâtiment R+3.

Ce n'est pas la première fois que ce genre de situation se produit au sein du campus universitaire de Mahajanga. Durant le mandat de l'ancien président, le Pr Emmanuel Rakotoarivony Andrianony, plusieurs blocs de dortoirs ont été aussi incendiés. L'on se souvient que dix jours après sa prise de fonction, en mai 2016, des chambres avaient été brûlés par des étudiants qui s'étaient battus.

Une rixe entre les natifs des régions Sofia et Boeny était à l'origine de cette situation. Des étudiants de Sofia avaient coupé le tuyau d'évacuation des fosses de leurs toilettes. Le bilan avait établi douze chambres brûlées et cent quarante quatre étudiants sans abris.

Un an plus tard, en octobre 2017, trois étudiants avaient tenté de mettre le feu au bloc 15 de la cité universitaire. Ils étaient pris en flagrant délit par les forces de l'ordre en train de mettre le feu. Ils avaient été emmenés à la brigade criminelle de la gendarmerie nationale à Mahajanga-be.

Des cadres originaires de la région Sofia déplorent ce genre de comportement qui nuit à la réputation de leur région.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.