Au Gabon, la concertation politique qui rassemble représentants de la majorité et de l'opposition en vue des prochaines échéances électorales en 2023 se penche sur la question de la durée des mandats. " Les discussions sont âpres, sont difficiles " sur le sujet, reconnaît le Premier ministre gabonais Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Au Gabon, c'est un huis-clos qui dure depuis une semaine : les discussions entre pouvoir et opposition sur la transparence électorale. Les travaux de la concertation politique ouverts il y a une semaine n'ont pas suffisamment évolués. C'est seulement ce 20 février 2023 que les 40 représentants de la majorité et 40 de l'opposition sont entrés dans le vif du sujet. Ils ont examiné la question des mandats politiques.
Ces débats sur leur limitation sont houleux, a ainsi reconnu le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze. " Les discussions sont âpres, sont difficiles parce que nous travaillons sur une matière qui est elle-même difficile, souligne celui qui est par ailleurs président de la concertation pour le compte de la majorité. Il s'agit de la question politique et là nous sommes toujours sur le point concernant les mandats électoraux. C'est un sujet délicat mais sur lequel chacun avance des arguments et nous pensons avoir bon espoir et qu'on finira par trouver un accord pour obtenir cette harmonisation voulue par le chef de l'État ".
L'opposition préfère rester discrète sur le sujet, pour le moment
L'opposition, pour sa part, souhaite rester discrète pour le moment et veut garder secret le contenu des discussions. Séraphin Akure Davin, co-président pour le compte de l'opposition, explique : " Nous avons pris le parti de ne pas livrer le résultat des discussions qui sont en cours, parce que nous ne savons pas encore quelles sont les recommandations finales sur tel ou tel point. Donc, nous préférons attendre la fin des négociations pour vous dire ce à quoi nous sommes parvenus. "
Lors de la cérémonie d'ouverture, le président Ali Bongo, avait annoncé l'harmonisation des mandats politiques. Actuellement, le mandat du président de la République est de 7 ans renouvelable à volonté alors que l'opposition veut qu'il soit limité à 2, selon certains participants. Ce que les représentants de la majorité rejettent catégoriquement.