Depuis la libéralisation du marché des assurances en RDC, le chiffre d'affaires du pays est passé de 70 millions USD en 2018 à plus de 268 millions USD en 2022, a indiqué lundi 20 février, le ministre des Finances Nicolas Kazadi. Il l'a dit à la cérémonie d'ouverture de la 47e Assemblée générale de la Fédération des Sociétés d'assurances de droit national africaines (FANAF) à Kinshasa, sous le thème : assurance africaine : comment exploiter au maximum son potentiel pour une prospérité partagée ?
L'objectif principal de ces assises est l'accroissement du taux de pénétration des assurances en Afrique, la promotion des assurances obligatoires en zone de la Conférence interafricaine des marchés d'assurance, et la contribution de la réassurance pour rendre l'industrie des assurances florissante.
" En RDC, il y a de cela près de huit ans, une grande réforme a été opérée dans le secteur des assurances et cela a abouti notamment à la libéralisation du marché par la promulgation de la loi N°15/005 du 17 mars 2015 portant Code des Assurances. Le pays est dès lors passé d'un à 41 acteurs ", a indiqué Nicolas Kazadi.
" Depuis l'entrée sur le marché de nouveaux opérateurs, le chiffre d'affaires du pays est passé de 70 millions de dollars américains en 2018 à plus de 268 millions en 2022 ; soit une progression globale de 270 % sur cette période de 4 ans et une croissance annuelle de 54 % tel que publié par l'ARCA lors de sa dernière conférence sur l'état du marché tenue récemment à Kinshasa ", ajoute-t-il.
Selon le ministre des Finances, des efforts importants restent à faire par toutes les parties prenantes pour relever ce défi : régulateur, assureurs et intermédiaires. Ce processus passera nécessairement par le respect de la réglementation, le respect des tarifs minimum, la présentation des produits adaptés et appropriés, le respect des engagements notamment par le paiement diligent des prestations par les entreprises d'assurance, explique Nicolas Kazadi.
Il interpelle les sociétés de l'industrie assurantielle africaine de jouer pleinement leur rôle et de " cesser de se comporter comme des intermédiaires des maisons mères installées en dehors du continent africain en recourant à des pratiques prohibées ".