En visite en Côte d'Ivoire, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a salué les "efforts remarquables" de ce pays en matière de sécurité, dans une région en proie à l'instabilité où la France est de plus en plus contestée.
À l'issue de sa rencontre avec le président ivoirien, Alassane Ouattara, le 20 février, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a souligné les "efforts remarquables accomplis dans la montée en puissance de l'appareil de sécurité en Côte d'Ivoire", où "l'armée (...) n'a rien à voir aujourd'hui avec celle d'il y a dix ans. Cela fait de la Côte d'Ivoire un pays de stabilité, dont le rôle de puissance d'équilibre régionale s'établit de plus en plus".
Sébastien Lecornu est à sa deuxième visite en sept mois en Côte d'Ivoire. Il a également rencontré son homologue ivoirien, Téné Birahima Ouattara. Outre la situation sécuritaire dans la région, où plusieurs pays sont confrontés aux violences jihadistes et à des coups d'Etat, les questions de la prédation des matières premières et du trafic de drogue ont également été abordées.
Quid de la réarticulation de la présence française en Afrique
La Côte d'Ivoire est l'un des plus solides alliés de la France en Afrique de l'Ouest où l'ancienne puissance coloniale est de plus en plus contestée. Paris compte quelque 950 militaires au sein des Forces françaises en Côte d'Ivoire. "Le président Emmanuel Macron nous a demandé de réfléchir à la réarticulation de la présence française en Afrique", a expliqué Sébastien Lecornu, détaillant les projets de partenariats avec le pays : une partie de "formation" de l'armée ivoirienne et une autre partie "plus capacitaire" concernant des équipements pour l'armée de l'air et de terre.
Le 19 février, le Burkina Faso a annoncé la fin officielle des opérations de la force française Sabre sur son sol, quelques semaines après avoir dénoncé l'accord de défense liant les deux pays. En 2022, les forces françaises Barkhane avaient été priées de quitter le Mali voisin, en proie à une grave crise sécuritaire.