Au Mali, les dirigeants de la Maison de la presse de Bamako comptent porter plainte contre X après son saccage le 20 février 2023, en plein lancement d'une nouvelle plateforme de l'opposition. " Nous sommes choqués par ce qui s'est passé ", réagit le président des lieux, Bandiougou Danté.
Au Mali, les dirigeants de la Maison de la presse restent stupéfaits après le saccage de leurs locaux le 20 février 2023 à Bamako. Rixes, klaxons, jets de chaise : des casseurs se sont introduits dans l'édifice pour perturber la conférence de presse d'une nouvelle plateforme de l'opposition baptisée " L'Appel du 20 février pour sauver le Mali ". Cette plateforme est composée d'une dizaine de partis politiques et d'organisations de la société civile opposés au projet de réforme constitutionnelle et favorable à des élections civiles.
" Nous sommes choqués par ce qui s'est passé à la Maison de la presse, réagit Bandiougou Danté, son président, au micro de Claire Fages. C'est le lieu des expositions plurielles. Elle accueille tout le monde, elle donne la parole à tout le monde. C'est la première fois que la Maison de la presse du Mali est attaquée et saccagée ".
" Une scène inexplicable, d'une violence extraordinaire "
Il raconte : " On a vraiment assisté à une scène inexplicable, d'une violence extraordinaire : des chaises qui défilaient dans l'air, des coups de poing qui partaient dans tous les sens, des vitres cassées et même les carreaux n'ont pas été épargnés. Nous condamnons les auteurs de cette situation inadmissible et les complices également. "
Bandiougou Danté prévient : " Nous avons envoyé un huissier pour constater les dégâts. Nous avons également vu la police sur les lieux pour les besoins de l'enquête. Et nous allons porter plainte contre X pour que plus jamais cela ne se produise. "