Afrique: Forum Africa 21 - L'industrie alimentaire amenée à améliorer son intégration et sa compétitivité/ FENAGRI

Casablanca — L'industrie alimentaire nationale est amenée à améliorer son intégration et sa compétitivité afin de répondre aux enjeux liés à la souveraineté alimentaire, a indiqué, mardi à Casablanca, Abdelmounim El Eulj, président de la Fédération nationale de l'Agroalimentaire (FENAGRI).

S'exprimant à l'ouverture du Forum Africa 21, organisé par News Com Africa Holding, en partenariat avec le ministère de l'Equipement et de l'Eau, sous le thème "La vision de SM le Roi Mohammed VI pour une Afrique résiliente et souveraine en matière de sécurité hydrique, énergétique et alimentaire", M. El Eulj a fait savoir que le taux d'intégration moyen de l'industrie alimentaire marocaine se situe autour de 25%, un niveau qui s'explique par l'importation de plusieurs produits manufacturés, notamment les matières premières et les emballages.

Ainsi, afin d'assurer la souveraineté nationale et aussi africaine de l'industrie alimentaire, il est impératif, souligne M. El eulj, de garantir une souveraineté nationale dans l'approvisionnement de ces produits, en s'appuyant sur de nouveaux projets et des partenariats maroco-africains et en s'adaptant aux nouvelles tendances et réglementations internationales.

Il a, en outre, affirmé que dans un marché mondialisé, l'amélioration de la compétitivité de l'entreprise alimentaire, à travers la recherche et le développement (R&D) et l'innovation, reste un véritable levier de croissance pour conquérir de nouvelles parts sur le marché domestique et sur le marché à l'export africain, plus précisément.

%

Et de poursuivre que la transformation digitale de l'entreprise alimentaire représente l'un des leviers incontournables pour le développement des filiales dédiées à l'innovation et à la robotisation des processus, ce qui permettrait à ces entités de se procurer un avantage concurrentiel, et par conséquent assurer leur pérennité et l'extension dans des marchés à fort potentiel de croissance.

Par ailleurs, la décarbonation est un paramètre que l'industrie alimentaire marocaine devrait prendre en considération, a-t-il ajouté, rappelant que le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières de l'Union Européenne (UE) entrera en vigueur en 2026, ce qui va obliger les opérateurs africains à accélérer la cadence de décarbonation.

Pour sa part, Abakar Ramadan, secrétaire d'Etat tchadien à la production et à la transformation agricole, a relevé que le Forum Africa 21 se veut un événement d'envergure international et d'une importance capitale, dans la mesure où il permet de disposer d'une panoplie données et d'informations probantes et d'approches scientifiques, à même de renforcer les actions, établir de nouveaux partenaires et trouver des financements.

Evoquant le secteur de l'agriculture au Tchad, M. Ramadan a souligné que malgré toutes les potentialités dont elle dispose, il est tributaire des aléas climatiques.

Il a, à cette occasion, appelé tous les acteurs du continent à s'investir pour la mise en œuvre des actions d'intervention sectorielles, permettant de garantir l'accès à l'eau, aux aliments sains et nutritifs, et à adopter des modes de production et de consommation durables, à même d'atteindre les objectifs du développement durable.

La première édition du Forum Africa 21 est un nouveau rendez-vous annuel qui met l'Afrique à l'honneur et se projette sur les nouveaux enjeux et défis du continent africain, et se veut une plateforme de référence pour les thématiques liées à la résilience, et à la sécurité alimentaire sur tous ses aspects.

Le forum, qui se poursuit jusqu'au 22 février, s'articulera autour de 4 panels portant sur "L'innovation technologique dans la lutte contre le stress hydrique: un vecteur de développement", "les métiers verts de demain, quelle place dans l'enseignement et la formation professionnelle?", "quel modèle africain de transition énergétique à l'heure de la décarbonation ?", et "climat des affaires en Afrique: pour un cadre propice au développement des TPE-PME".

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.