Burkina Faso: Attaques contre nos FDS - Il faut faire bloc derrière nos gandaaodo (1)

analyse

Seulement cinq jours après l'embuscade le 17 février dernier sur l'axe Déou-Oursi qui a fait état d'un bilan provisoire de 51 soldats tués, des blessés et plusieurs disparus, l'émoi est toujours à son comble.

Qu'il s'agisse des partis politiques ou des Organisations de la société civile (OSC), on se désole, s'interroge et continue de faire bloc derrière nos Forces de défense et de sécurité (FDS) et nos Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Comme si un malheur ne venait jamais seul, alors que le bilan n'est pas encore définitif, on apprenait hier mardi, selon des sources sécuritaires, qu'au moins 15 à 19 de nos vaillants soldats étaient encore tombés sur le champ de bataille et que des dizaines d'autres étaient portés disparus le lundi 20 février au soir, lors d'une violente attaque de djihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière du Mali. Elle a visé le détachement militaire de Tin-Akoff.

C'est une véritable catastrophe. Déjà, il faut espérer qu'à Déou et à Oursi les nombreux combattants qui manquent à l'appel pourront être retrouvés sains et saufs. En attendant, il convient de trouver des solutions pour que cette série noire ne perdure pas. Pendant longtemps on a toujours évoqué le manque de moyens et de formation. Mais 7 ans après les premières attaques, ces questions semblent pratiquement résolues. Il n'est un secret pour personne qu'aujourd'hui nos FDS sont beaucoup mieux équipées et plus aguerries au combat pour tenir tête à l'ennemi de l'ombre. On s'interroge par conséquent sur ce qui ne fonctionne pas dans cette guerre contre les forces du Mal. Est-ce l'absence de stratégie le problème? Quoi qu'il en soit, il faut espérer que ces coups successifs ne portent pas atteinte au moral des troupes qui font preuve d'engagement pour venir à bout de l'hydre terroriste invisible. Celui des populations, en tous les cas, est au beau fixe et elles témoignent actuellement, pour leur part, d'une formidable résilience.

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Plus le moral de la nation sera dans les chaussettes et plus celui des gandaado sera affecté. Il faut donc que le chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, qui avait affirmé lors d'une longue interview accordée à nos confrères de la Radiotélévision du Burkina (RTB) et de Savane Médias que la guerre n'avait pas encore commencé se décide finalement à la déclencher.

Une chose est sûre, présentement ce n'est pas le moment de se chamailler entre nous. Il nous faut, nonobstant les épreuves, continuer à faire bloc derrière les soldats qui se battent nuit et jour, au prix de leur vie, pour la reconquête de notre intégrité territoriale.

(1) Pluriel de gandaogo en langue nationale mooré, qui signifie en français " vaillants, braves, courageux, intrépides... "

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