Ce samedi 25 février, plus de 93 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour des élections générales. Un nouveau test pour la démocratie nigériane.
Les électeurs devront élire un successeur au président Muhammadu Buhari, qui ne se représente pas après deux mandats. Ils devront également choisir leurs députés et sénateurs.
Des élections qui vont se dérouler dans un climat de crise économique marquée par une forte inflation.
Le pays est aussi confronté à une grande insécurité ainsi qu'à la corruption à grande échelle. Des menaces pour la démocratie nigériane selon Khalifa Dikwa, professeur à l'Université de Maiduguri. Pour lui, le Nigeria peut et doit mieux faire en matière de démocratie en Afrique.
Dix-huit candidats briguent la succession de Muhammadu Buhari, dont Bola Tinubu du Congrès des progressistes (APC, au pouvoir), Atiku Abubakar du Parti démocratique populaire (PDP), et Peter Obi du parti travailliste (LP).
Les problèmes de sécurité "pourraient perturber le vote dans de nombreux endroits, augmentant ainsi le risque de protestations post-électorales qui pourraient dégénérer", selon le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG).
Au Nigeria, les résultats sont quasiment toujours contestés, et le risque de violences est grand alors que le pays pourrait connaître pour la première fois de son histoire un second tour, allongeant ainsi la période électorale.