Candidat déclaré à la présidence de l'AIPS/Afrique, Abdoulaye Thiam, a décliné son programme en perspective de l'élection du nouveau président de l'instance qui aura lieu, les 23 et 24 février 2023. Le journaliste sportif a présenté un programme qui est établi sur cinq axes. Il s'agit notamment de la démarche participative et inclusive, de la création d'une commission féminine, de l'implication des anciens, des principaux chantiers, des débats sur les grands enjeux relatifs au sport, l'établissement des partenariats avec les instances internationales et la limitation des mandats.
Abdoulaye Thiam, candidat déclaré à la présidence de l'Union des journalistes sportifs africains a présenté son programme à quelques encablures de l'élection du nouveau président de l'instance qui se tiendra dans deux ou trois jours, le 23 et 24 février, précisément. Convaincu que l'Afrique est le continent de l'avenir, Abdoulaye Thiam, candidat déclaré est d'avis qu'il appartient à ses enfants (Ndlr de l'Afrique) de transformer ce beau slogan en réalité. En effet, dans cette transformation sociétale, il estime que le sport ne devrait pas être en reste. Au contraire ! Il doit occuper une place prépondérante. D'où l'importance selon lui de rendre dynamique et efficace l'AIPS/Afrique qui est à la croisée des chemins.
C'est sous ce rapport, en tant que prétendant à la tête de cette instance des journalistes sportifs africains, l'actuel président de l'association des journalistes sportifs du Sénégal (ANPS) qui a l'ambition de redonner à la presse sportive africaine ses lettre de noblesse et une place de choix dans les instances continentales et internationales table sur un programme établit autour de cinq axes.
En effet, sur l'axe impliquant " la démarche participative et inclusive ", Abdoulaye Thiam, ambitionne de mettre en place un bureau consensuel " Le travail que mon équipe et moi Sportive du Sénégal) aura été l'élément déclencheur de cette volonté de mes pairs africains de me proposer d'être à la tête de l'AIPS/Afrique. Ainsi, après avoir intégré le comité exécutif de l'AIPS/Afrique en 2017, j'ai accepté de répondre positivement à cet appel pour mieux servir mon continent ", a-t-il expliqué.
Par conséquent, soulignera-t-il : " Nous avons l'ambition de mettre en place un bureau consensuel, dynamique, compétent dans une démarche participative et inclusive. Il sera représentatif de l'Afrique divisée en zones (Est, Ouest, Centre, Nord et Sud). Cela se fera en prenant en compte la diversité linguistique (française, anglaise, arabe et lusophone) dans les différentes activités. "
En ce qui concerne " la création d'une commission féminine ", le journaliste estime que " L'aspect genre est devenu une exigence dans les grandes démocraties mais aussi
au sein des instances de décisions. Nous saluons ainsi la désignation de Mme Fatma Samoura (Sénégal) comme secrétaire générale de la FIFA, mais aussi l'élection de Kanizat Ibrahim (Comores) comme 5ème vice-présidente de la CAF ", a-t-il dit, avant de souligner " Une dynamique enclenchée par le CIO depuis 1981, lors de sa Session à BadenBaden (Allemagne), au cours de laquelle deux femmes furent désignées membres pour la première fois. Au niveau de la presse sportive africaine, nous avons la chance d'avoir des consœurs pétries de talent et engagées. Notre conviction est qu'il faudra leur assurer une bonne place au sein du bureau. Mieux, nous avons l'intention de mettre sur pied une commission féminine pour mieux prendre en compte les attentes des nombreuses femmes qui, à travers le continent, embrassent de plus en plus la carrière de journalistes sportives. "
Quant à " l'implication des anciens ", dans cette instance, l'actuel président de l'association de la presse sportive du Sénégal (ANPS) déclare que : " Nous envisageons aussi de créer un Comité de Sages qui nous donnera des conseils pour la bonne marche de notre Association. Nous consulterons régulièrement nos aînés tels Mamadou Koumé, Junior Binyam, Cheikh Tidiane Fall, Mamadou Diouldé Diallo, Idrissi Beddredine, Kabulo Mwana Kabulo, Mufti Mohamed Saeed Mohamed, Abdoulaye Dabo, Obi Mitchell, Suleiman Abuba, Omar Kharoum, Majib Sène, etc. "
Et de préciser : " Nous allons l'appeler Commission Kidane Fékrou en hommage à notre regretté confrère éthiopien qui a été l'un des meilleurs journalistes sportifs d'Afrique. "
Pour ce qui est des " principaux chantiers " futurs, le journaliste et administrateur adjoint de Sud Quotidien table également sur cinq points essentiels. Parmi ceux-ci, la " formation ". " Notre premier chantier sera la formation. C'est un chantier extrêmement important surtout avec l'arrivée massive des jeunes reporters sportifs dans les Rédactions ", a-t-il noté.
Dans cette optique dit-il " Nous allons à cet effet, sillonner l'Afrique pour aider les différentes associations nationales à former davantage leurs membres particulièrement dans la couverture des grands événements. Nous allons aussi solliciter certains de nos ainés afin qu'ils mettent à contribution leur grande expérience au service des jeunes journalistes. "
De ce point de vue, " En collaboration avec les Confédérations africaines, des formations spécifiques porteront sur certaines disciplines (Football, Basket, Athlétisme, etc.), notamment sur leur évolution, les enjeux et les nouvelles règles de jeu, afin de renforcer les capacités des journalistes chargés de les couvrir. Cela entrera dans le cadre de la spécialisation des journalistes sportifs africains ", a promis le journaliste sportif.
" Le second chantier sera axé à la dimension linguistique. Mon expérience des compétitions internationales (Jeux olympiques, Coupe du monde de football, Coupes d'Afrique de football, Championnats du monde d'athlétisme, Coupe du monde d'athlétisme, Championnats d'Afrique d'athlétisme, Congrès de la FIFA, du CIO, de l'IAAF, de l'ACNOA, de la CAF... ) m'a permis de constater l'importance de la langue anglaise lors de ces événements ", a-t-il relevé. C'est pourquoi, envisage M.Thiam, " Nous souhaitons que l'AIPS/Afrique développe un programme pour renforcer les capacités du maximum de journalistes dans cette langue, surtout dans la maîtrise du jargon spécifique à ces différentes compétitions et qui est essentiellement en anglais. Nous allons ainsi accompagner certaines associations nationales dans ce sens. "
Le troisième point qui a trait aux " débats sur les grands enjeux relatifs au sport " il promet que : " L'AIPS/Afrique va organiser des débats sur les dangers qui guettent le sport africain, notamment le pari, le dopage, la fraude sur l'âge, l'exode etc., qui sont autant de maux qui gangrènent le sport mondial. Avec les nouvelles technologies, il sera possible d'organiser des webinaires sur ces différents thèmes en touchant de nombreux participants qui pourront ainsi bénéficier de l'apport d'experts reconnus sur le plan international. "
Relativement au quatrième point portant, l'établissement de partenariats avec les instances internationales, le candidat sénégalais à la présidence de l'AIPS/Afrique est d'avis que " L'AIPS/Afrique doit occuper une place de choix dans les instances continentales et internationales. Pour y arriver, nous avons l'ambition d'établir ou de rétablir des relations de travail avec la FIFA, la FIBA, la CAF, l'ACNOA, la BAL, etc. L'AIPS/Afrique pourrait ainsi être un partenaire stratégique de ces organisations faitières susmentionnées ".
Selon lui, " Cela permettra de faire entendre notre voix afin que les préoccupations des journalistes africains soient prises en compte, notamment dans l'organisation des compétitions internationales. Une fois élu, nous allons programmer des visites de courtoisie et/ou de travail avec les dirigeants de ces instances afin d'établir des partenariats mutuellement bénéfiques. "
A propos de la valorisation des sportifs africains, cinquième point parmi ses principaux chantiers, le futur président de l'AIPS/Afrique, soutient : " Notre ambition est aussi de valoriser davantage les sportifs du continent. Le ballon d'or par exemple qui fait couler beaucoup d'encre et de salive chaque année, est une marque déposée. C'est une distinction qui appartient à nos confrères de France Football. Nous envisageons de mettre en place des Awards AIPS/Afrique pour récompenser les sportifs africains qui se seront distingués à travers le monde ".
A ce titre " Les associations nationales de presse sportive seront impliquées dans le processus qui permettra de les récompenser lors d'une soirée de gala dans une capitale africaine. L'AIPS/Afrique en tant que maitre d'œuvre de cette cérémonie va chercher des sponsors et des mécènes pour l'accompagner dans cette exaltante mission ", prévoit-il.
Revanche, sur le dernier axe du programme et, qui concerne la limitation des mandats, il rappelle : " Nous, journalistes sportifs, sommes les premiers à déplorer le fait que les présidents de Fédérations nationales, d'instances zonale, continentale voire internationale s'éternisent au pouvoir. Or, depuis quelques années maintenant un vent d'alternance souffle un peu partout. Au Cio, aucun président ne peut faire plus de 12 ans à la présidence. Le premier mandat est de 8 ans. Le second est de 4 ans. Cela, depuis la présidence du Belge Jacques Rogge ".
De même " La Fifa a suivi la même dynamique avec trois mandats de quatre ans. Ensuite, c'est la CAF qui a adopté la même démarche. C'est pourquoi, nous vous proposons de faire mieux que le CIO, la FIFA, la CAF, avec un mandat de quatre ans, renouvelable une seule fois. Parce qu'encore une fois, notre principal objectif, notre seul et unique challenge est de servir en équipe avant de passer le témoin à d'autres membres pour que l'AIPS/Afrique soit dans une dynamique innovante ", a-t-il laissé entendre.