L'énergie et la connectivité numérique seront au centre d'un nouveau projet financé par la Banque mondiale. Une enveloppe de 400 millions de dollars est prévue à cet effet.
Accroître l'accès aux énergies renouvelables et au digital. Tel est l'objectif du nouveau projet qui sera mené à Madagascar. Un projet qui sera financé par la Banque mondiale à hauteur de 400 millions de dollars.
Andry Rajoelina, président de la République, en a fait un teasing durant une table ronde sur l'énergie dans le cadre du sommet de l'Union africaine (UA), à Addis-Abeba, Ethiopie, samedi. Il a parlé de la construction de parcs solaires dans trente-six villes, cette année. En réaction à un tweet du chef de l'Etat sur le sujet, c'est Marie-Chantal Uwanyiligira, représentante résidente de la Banque mondiale, qui l'a annoncé ouvertement.
L'institution de Bretton Woods "va contribuer à valoriser ces ressources et doubler le taux d'accès à l'électricité à Madagascar de 30 à 60% d'ici 2030. Cela à travers le prochain projet de connectivité digitale et énergétique de 400 millions de dollars, faisant partie de l'initiative Electrifying Africa", affirme le tweet de Marie-Chantal Uwanyiligira. Il est prévu que l'approbation de l'enveloppe indiquée se fasse durant une réunion du Conseil d'administration de la Banque mondiale, le 30 mars. Une source avisée soutient néanmoins que le projet et le financement annoncé par la représentante résidente de la Banque mondiale sont quasiment acquis.
Impacts
Sans quoi, elle n'aurait pas fait cette publication sur twitter. Le décaissement du fonds nécessaire au coup d'envoi du projet devrait aussi se faire "dès cette année". Ceci à condition d'obtenir l'approbation du Parlement durant la première session ordinaire qui débute en mai.
Cette éventualité d'un décaissement cette année explique pour Andry Rajoelina utilise l'affirmatif quant à la mise place des trente-six parcs solaires, pour trente-six villes cette année. Le Président ajoute que l'ensemble des cent-dix-neuf districts sont ciblés par ce projet d'électrification. Effectivement, ce projet dans le cadre de l'initiative Electrifying Africa a pour cible l'ensemble du territoire de la Grande île.
"Accès à l'électricité et digital pour environ dix millions de personnes, électrification de deux mille écoles, électrification de mille centres de santé de base, trente centrales isolées de la JIRAMA à hybrider, plus de cent-cinquante mini-réseaux ADER [Agence de développement de l'électrification rurale] à réhabiliter ou à développer", sont les impacts escomptés par ledit projet. À cela s'ajoute la facilitation de l'accès des ménages aux kits solaires. Ils permettent de réduire les dépenses en éclairage à deux dollars par mois, contre cinq dollars pour l'usage des bougies et des lampes à pétrole.
"Sans énergie, sans électricité on ne peut pas vaincre la pauvreté, on ne peut pas industrialiser nos pays respectifs", a plaidé le locataire d'Iavoloha à Addis-Abeba, en soulignant aussi qu'elle doit être à la portée des bourses de la population. Il présente ainsi les parcs solaires comme une alternative à court terme dans ce sens, en attendant les années d'installation des centrales hydroélectriques.