Du 30 janvier au 13 février dernier, ces artistes se sont abreuvés auprès des ainés.
Pendant deux semaines, six jeunes artistes musiciens, ressortissants du septentrion séjournent à la Capitale du Cameroun, à l'effet de renforcer leur plan de carrière auprès des ainés. La carrière de six artistes musiciens de l'aire culturelle soudano-sahélienne est lancée sur de bons auspices. Rendue à sa 2e édition, la résidence de création musicale dénommée Sahel Live et portée par l'artiste musicienne originaire de Guider, Tao rend leur rêve réalité. A travers l'Association Artistique et culturelle Sahre Amine dont elle est la promotrice, elle permet à ces pépites de se former en chant, en écriture de textes musicaux et surtout à la scène live.
Pour dispenser les différents modules retenus pour cette session, plusieurs artistes confirmés et entrepreneurs culturels ont partagé leurs expériences et leurs connaissances du domaine artistique. A l'ouverture de la résidence, ces jeunes artistes ont été édifiés sur le contrat artistique. La promotrice Tao expliquant qu'il s'agit d'un " lien contractuel qui est censé protéger les artistes, mais que dans la plupart des cas, devient un cauchemar s'il est mal négocié ". Ce module a été dispensé par l'administrateur et entrepreneure des industries créatives et culturelles, Divine Verkijika, par ailleurs fondateur et directeur d'une agence de gestion des talents appelée Mutumbu, directeur du principal label de disques Lion Productions et responsable des licences numériques et des relations internationales pour la Société nationale camerounaise de l'art musical (Sonacam).
S'inscrire sur la durée
Les résidents se souviendront de la contribution du directeur d'exploitation à la Sonacam, Lema Kolo. Cet administrateur " rompu à la tâche " a passé cet organisme de gestion collective au peigne fin, en mettant un accent particulier sur l'importance du statut de membre de cette société.
Des cas concrets ont été discutés au grand bonheur des résidents. Dans le même ordre, l'artiste-rappeur Krotal s'est prêté au jeu en partageant sa riche expérience musicale à ses jeunes cadets. De même qu'ils ont eu l'occasion d'être entretenus par l'artiste de la world music, Valdez Mbang.
En ce qui concerne la communication artistique, l'animateur et journaliste culturel, Éric Christian Nya a baladé l'auditoire dans des techniques leur permettant de réussir leur plan de communication entant qu'artistes. Il a surtout établi le pont entre les communicateurs et les artistes, tout en précisant que c'est une relation bien qu'incontournable est bénéfique aux deux parties. Bien avant, le directeur de publication du site web " Culture Ebène ", Idrissou Arabo a expliqué des contours de la promotion musicale à travers des supports digitaux.
Les résidents Moukam Ornella et Dimetro Baba se disent satisfaits de l'opportunité à eux offerte par Tao. " Il est question depuis le premier jour de renforcer nos capacités en musique et de préparer une carrière qui doit s'inscrire sur la durée. Je me sens heureuse et prête à affronter des défis tout en visant une carrière internationale ", déclare Ornella. Baba quant à lui, dit avoir abandonné ses études faute de moyens et a trouvé refuge dans la musique. Le rappeur compte marcher sur les pas des grands qui ont marqué l'Afrique par le flow. D'après lui, il faut apprendre les rouages de l'art musical en évitant de faire la Prose de monsieur Jourdain.