Afrique: Le gouvernement œuvre au "retrait éventuel" de l'ECOMIG - Conseiller à la sécurité

22 Février 2023

Mr Abubakarr Suleiman Jeng, le nouveau conseiller à la sécurité nationale (NSA), a révélé que le gouvernement gambien œuvre constamment pour le retrait éventuel de l'ECOMIG du pays.

" Il convient de noter que toutes les missions de maintien de la paix ont des échéances et que l'ECOMIG ne fait nullement exception à cette réalité. Raison pour laquelle le gouvernement gambien œuvre constamment pour le retrait de l'ECOMIG, et ce, à travers la formation et le renforcement des capacités des institutions de sécurité gambiennes ", a-t-il déclaré.

Mr Jeng, lors d'une conférence de presse récemment au Centre de Conférence International Sir Dawda, a ajouté : " Le gouvernement s'est engagé à mener une réforme complète du secteur de la sécurité dans les plus brefs délais avec le soutien de ses partenaires de développement. "

La conférence de presse avait pour but de sensibiliser le public sur la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) en cours dans le pays, de faire le point sur les résultats obtenus et de mettre en évidence les défis actuels et leurs solutions.

Il a ajouté qu'il espérait ainsi élargir la compréhension de la population, qui est une partie prenante essentielle du processus de la Réforme du Secteur de la Sécurité. Il s'agit également de s'assurer que les citoyens et les résidents du pays disposent d'informations correctes et précises sur le processus de la Réforme du Secteur de la Sécurité.

" En outre, le gouvernement s'est engagé à veiller à ce que les institutions de sécurité soient adéquatement équipés pour répondre à leurs besoins. La réalisation de cet objectif se traduira invariablement par la mise en place d'un personnel de sécurité professionnel, flexible et national, doté des compétences et de l'expérience requises, capable de fournir des services de sécurité interne efficaces et durables, ainsi que de relever les défis majeurs du pays en matière de sécurité ", a-t-il déclaré.

" Cette manœuvre nécessite une évaluation et une approche minutieuses, ainsi qu'un financement important, conformément aux meilleures pratiques internationales. Bien que la Réforme du Secteur de la Sécurité nécessite cette exigence, il existe des processus fondamentaux à suivre, tels que l'octroi d'indemnités de départ, à la fois monétaires et de formation, au personnel de sécurité qui a choisi de vivre de son propre chef, ainsi qu'à ceux qui doivent être licenciés par nécessité.

" Il convient d'affirmer que, malgré la lenteur perçue par de nombreux milieux, la Réforme du Secteur de la Sécurité est en cours et le gouvernement est déterminé à mener le processus à son terme logique et à définir une structure sécuritaire pour le pays. "

Le gouvernement gambien, a déclaré Mr Jeng, reste déterminé à mettre en œuvre les principales conclusions et recommandations du rapport d'évaluation de la Réforme du Secteur de la Sécurité (2017), et ce, en vue de réformer et moderniser le secteur de la sécurité afin qu'il soit démocratiquement responsable, efficace et efficient.

Soulignant en outre les réalisations de la Réforme du Secteur de la Sécurité, le conseiller national pour la sécurité a déclaré que les services de sécurité sont désormais restructurés et responsables de la sauvegarde et du respect des droits des citoyens grâce à des mécanismes de surveillance.

Il a ajouté que le Ministre de l'Intérieur et de la Défense et les autres chefs des services de sécurité sont désormais tenus de rendre des comptes, de présenter des exposés et de répondre aux commissions de contrôle de l'Assemblée Nationale sur la Défense et la Sécurité.

L'Agence nationale de renseignement, a-t-il poursuivi, a été rebaptisée Service de renseignement de l'État (SIS) au cours des six dernières années. L'agence, a-t-il dit, n'est plus engagée dans des arrestations arbitraires, des détentions, des tortures et d'autres formes d'abus de droit comme cela était évident sous l'administration précédente. Le service se concentre désormais sur son mandat principal, à savoir la collecte, l'analyse et la diffusion de renseignements pour conseiller les décideurs politiques et autres consommateurs.

Les Forces de l'Ordre (GPF), a-t-il ajouté, ne procèdent nullement plus à la détention de suspects au-delà des 72 heures obligatoires prévues par la loi et adopte le concept d'approche de police communautaire, et ce, en vue de rendre des comptes et de respecter les droits de l'Homme et l'état de droit.

Mr Jeng a déclaré que les Forces Armées de la Gambie canalisent leurs operations désormais sur leur mandat principal, à savoir la sauvegarde de l'intégrité territoriale du pays, et qu'elles s'engagent dans des relations civilo-militaires afin de favoriser une meilleure compréhension avec les citoyens du pays.

De toute évidence, a-t-il observé, les institutions de sécurité ne sont plus des institutions centrées sur le régime. Elles canalisent désormais leurs efforts sur leurs mandats fondamentaux de sécurité nationale. Cela a eu pour effet de raviver la confiance du public en elles et dans le gouvernement.

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