En 2022, la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) a réalisé des progrès considérables dans le renforcement du processus de démocratisation dans la région. Ces progrès ont été effectués à travers des formations sur l'assistance électorale et à l'inclusion des acteurs non étatiques (ANE) et de la société civile dans son architecture de paix et de sécurité.
En conséquence, un total de 44 ANE ont été formés en tant qu'observateurs à long terme. Ceux-ci comprennent des représentants de la société civile, des parlementaires et des hauts fonctionnaires des organes de gestion électorale (OGE). La formation satisfait une condition essentielle indiquée dans les Principes et lignes directrices révisés de la SADC régissant les élections démocratiques (2021), à savoir une composition diverse des missions d'observation électorale (SEOM) de la SADC.
Pour la première fois, les États membres ont désigné des représentants de la société civile ; des hauts fonctionnaires des OGE et des parlementaires ; ainsi que des représentants du gouvernement pour faire partie des SEOM déployées en Angola et au Lesotho pour couvrir les élections tenues respectivement en août et octobre 2022. Ces mesures visaient à améliorer la qualité des rapports des SEOM et à accroître leur crédibilité à l'avenir.
L'action a été réalisée par le renforcement de la capacité de la SADC en matière d'assistance électorale, qui relève du domaine de résultat 1 du Programme de Soutien à la paix et à la sécurité dans la région de la SADC (SPSS), financé par l'Union européenne (UE). Le programme vise à promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité et la démocratie dans toute la région conformément au Traité de la SADC ; et à renforcer l'architecture de paix et de sécurité de la SADC dans les domaines de la prévention et du règlement des conflits et de la sécurité publique et humaine, conformément au Plan stratégique indicatif de développement régional (RISDP) 2020-2030.
La capacité délibérée et l'infusion de la société civile et d'autres ANE dans le travail de l'architecture de paix et de sécurité de la SADC sont importantes étant donné que le Comité ministériel de l'Organe et le Conseil des ministres ont approuvé l'opérationnalisation du mécanisme des ANE. Ce qui permettra un partenariat plus structuré avec la société civile, les groupes de réflexion et les institutions de recherche et universitaires en ce qui concerne le renforcement des interventions de développement de la SADC et de son architecture de paix et de sécurité.
À cette fin, dans le cadre de la formation à la médiation et à la gestion des conflits, 514 membres de la société civile de 13 pays ont été formés à l'analyse des conflits et à la médiation. Ils font maintenant partie du fichier de médiation de la SADC qui peut être activé selon les besoins pour aider lors des interventions nationales ou régionales ; ainsi que pour contribuer aux systèmes d'alerte précoce.
Au cours de l'année considérée, les structures de médiation, de prévention des conflits et de diplomatie préventive de la SADC ont été pleinement opérationnelles. Par ailleurs, les cinq (5) membres du Comité des sages (PoE) et neuf (9) membres du Groupe de référence de médiation (GRM) ont été nommés. Ils ont ensuite suivi leur formation d'initiation afin de préparer leur déploiement dans les pays en conflit, tels que l'Eswatini, le Lesotho et la République démocratique du Congo. Les membres du GRM ont en outre participé activement à la formation des organisations de la société civile (OSC).
Les travaux visant à renforcer l'Infrastructure pour la paix (I4P) de la région se sont poursuivis dans 12 pays, notamment l'appui aux I4P physiques tel que le Centre régional de lutte contre le terrorisme (RCTC) à Dar es-Salaam (République-Unie de Tanzanie), avec l'acquisition de matériel lié à la banque de données TIC qui permet d'activer ses fonctionnalités.