Maroc: Financement des TPME - Un facteur clé du développement durable (Forum Africa 21)

Casablanca — Le financement des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) constitue un facteur clé du développement durable et de la croissance économique, ont affirmé, mercredi à Casablanca, les participants à un panel organisé dans le cadre du Forum Africa 21.

Ce panel, initié sous le thème "Climat des affaires en Afrique: pour un cadre propice au développement des TPE-PME", a été l'occasion de mettre en exergue le rôle des petites et moyennes entreprises dans la promotion du développement durable des économies, grâce à leur capacité à produire de la valeur ajoutée via des solutions répondant aux besoins et aux problèmes des marchés et aussi grâce à leur potentiel de création d'emploi.

Toutefois, les intervenants ont soulevé les faiblesses structurelles subies par les TPME, lesquelles faiblesses conditionnent la capacité de survie et réduisent la compétitivité de ces entreprises.

La mondialisation des marchés économiques, l'accélération de la transition technologique et les défis liés à l'accès aux financements du développement durable sont, entre autres, les contraintes qui fragilisent les TPME, ont-ils noté.

Abordant les défis continentaux en matière de croissance économique, les panélistes ont affirmé que les pratiques de durabilité contribuent au renforcement du positionnement des entreprises africaines sur la scène économique mondiale, faisant remarquer que de plus en plus de TPME s'attachent à intégrer les concepts de durabilité et les pratiques vertes dans leurs activités économiques de base.

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Dans ce sens, Abiola Dabiri, Vice-présidente Corporate Secretariat à Africa Finance Corporation, a souligné que l'appréciation du rôle joué par les TPME dans le développement économique a enregistré une évolution spectaculaire au cours des dernières décennies.

"Au passé les gouvernements se focalisaient sur les intérêts économiques plus que les aspects sociaux, alors qu'aujourd'hui ils se focalisent sur les besoins des communautés, d'où l'encouragement par les pouvoirs publics des entrepreneurs et le soutien aux petites entreprises comme une stratégie de développement par leur impact la création d'emplois et la réduction de la pauvreté", a-t-elle soutenu, appelant à la promotion des stratégies d'intégration inclusive.

Pour sa part, Ernest Caesar d'Oliveira, Président de African Business Club en France, a fait valoir que l'arrivée des jeunes au marché du travail chaque année représente à la fois une opportunité et un défi, notamment en matière d'intégration au marché de l'emploi, précisant que la participation à l'éducation formelle et au monde professionnel demeure une interaction assez complexe.

Il a ainsi appelé à une meilleure formation des jeunes au niveau continental, afin de permettre aux entreprises de capter une main d'œuvre qui répond à ces besoins de croissance et aux objectifs de développement des pays.

À cet égard, Abdelkader El Khissassi, Secrétaire Général Adjoint Chargé du développement économique et de l'emploi à l'Union pour la Méditerranée en Espagne, a recommandé aux économies africaines de mettre en œuvre des politiques qui améliorent le développement du capital humain, en consolidant notamment la formation et l'expertise des jeunes dans le domaine des infrastructures, dans le but d'améliorer la capacité du développement des infrastructures à influencer la croissance économique.

Il par ailleurs mis en avant le potentiel du continent en matière d'export et l'importance des visions futuristes en matière de consolidation des capacités économiques des pays africains, particulièrement à travers les infrastructures qui peuvent poser obstacles à l'export et à l'attractivité des investissements.

De son coté, Pierre-Joseph Kingbo, directeur général de Green Invest in Africa en Côte d'Ivoire, a indiqué que la finance verte occupe désormais une place cruciale sur les marchés financiers et les politiques publiques, notant toutefois que le soutien financier à la transition vers un développement économique durable fait face à différents défis.

L'accès des petites entreprises financement climatique ou au financement climatique demeure un défi majeur, d'autant plus que le financement durable exige une réduction des émissions, ce qui nécessite une expertise climatique et des calculs qui bloque les TPME, a-t-il dit, notant que le financement des petites entreprises, se heurte souvent aux projets qui produisent des rendements privés insuffisants pour être "investissables".

Organisée par News Com Africa Holding, en partenariat avec le ministère de l'Equipement et de l'Eau, la première édition du Forum Africa 21, tenue sous le thème "La vision de SM le Roi Mohammed VI pour une Afrique résiliente et souveraine en matière de sécurité hydrique, énergétique et alimentaire", est un rendez-vous annuel qui met l'Afrique à l'honneur et se projette sur les nouveaux enjeux et défis du continent africain.

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