L'année dernière, entre juin et octobre, environ 200 personnes ont ainsi perdu la vie suite aux conflits entre les communautés Teke et Yaka.
En novembre dernier, des dizaines de personnes ont été tuées lors de l'attaque d'un village dans le territoire de Kwamouth, situé dans la province de Mai-Ndombe.
Ces violences ont démarré en juin 2022 et causé de nombreuses victimes. Tout est parti d'un conflit foncier opposant les communautés Teke et Yaka.
Aujourd'hui, alors que les opérations d'enrôlement ont démarré dans la province du Mai-Ndombe, on ne peut pas en dire autant du territoire de Kwamouth, théâtre de ces violences intercommunautaires.
Fidèle Lizorongo, membre de la société civile, rappelle que la population continue à vivre dans la souffrance. Pourtant, lors des élections précédentes, certains élus avaient promis de défendre leurs intérêts à l'Assemblée nationale.
Il dénonce aussi la corruption et l'achat des voix lors des élections, une pratique répandue.
"Nous sommes dans une province qui est politiquement à problème. C'est ainsi que pour les élections qui arrivent en décembre, il faut un climat de paix entre les acteurs politiques. Ce que je vais demander c'est d'éradiquer la culture d'achat de la conscience électorale, en bref la corruption. Il faut qu'on puisse laisser la population jouir de son choix. Un choix qu'on souhaite judicieux, libre, sans trafic d'influence acquis aves des biens matériels. Que le meilleur et le plus aimé par la population gagne au scrutin", a-t-il déclaré.
Un dialogue pour consolider la paix entre les communautés
Guy Musomo est un élu du Mai-Ndombe. Pour lui, il est primordial de mettre l'accent sur le dialogue entre les communautés. C'est ce à quoi il aimerait se consacrer s'il est réélu.
"S'agissant des élections, si je suis réélu pour un autre mandat, je pense qu'il faudrait qu'il puisse y avoir une grande conférence entre les peuples qui habitent le territoire de Kwamouth, parce que c'est un territoire cosmopolite. Il faudrait qu'il puisse y avoir un dialogue sincère entre les peuples. Un dialogue conduit par des personnes neutres pour éviter tout sentiment de parti pris," précise l'élu à la Deutsche Welle.
Au mois de janvier dernier, le ministre congolais de la Défense a affirmé que la situation se stabilise à Kwamouth dans le Mai-Ndombe. Selon lui, les miliciens seraient en train de quitter la brousse, de rendre les armes et certains commenceraient même à s'enrôler pour les prochaines élections.