Congo-Brazzaville: Quartiers Case Barnier et Mont Mambou - Les occupants illégaux sommés de déguerpir

Le ministre d'Etat, ministre des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement, Pierre Mabiala, a fait signer aux propriétaires terriens une note de notification de la mise en demeure préalable à la procédure de déguerpissement du domaine militaire spolié. Il a effectué une descente aux alentours du complexe et base vie de Case Barnier, Mont Mambou et Ndouo, le 21 février.

La mise en demeure concerne 928 occupants illégaux dont 133 dans les parcelles habitées et 628 autres qui occupent des parcelles vides. Accompagné de son collègue en charge de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, Pierre Mabiala s'est imprégné de la situation sur le terrain, prescrivant aux administrateurs relevant de sa compétence de lire le droit, rien que le droit. " Vous avez reçu 562,5 millions de FCFA. Si vous avez été indemnisés, pourquoi diable continuer à revendre les terrains ? On ne peut plus venir pour s'expliquer sur la situation, non ! ... A l'extérieur des 72 hectares, un autre habitant ne peut rester là, à part l'armée... ", a souligné Pierre Mabiala. Il a indiqué que les propriétaires terriens, vendeurs des terres expropriées ou achetées par l'Etat, doivent restituer l'argent aux intéressés.

" Passé le délai de quarante-cinq jours, dans le cadre de l'instauration, l'Etat procédera au déguerpissement ", a-t-il lancé. Il a notifié aux occupants anarchiques et illégaux des emprises des casernes militaires des différents sites précités que le présent acte constitue une mise en demeure à leur encontre, sans nouvel avis, en application de l'article 53 de la Constitution qui dispose que " les biens de l'Etat sont sacrés (... ) ".

Abondant dans le même sens, son collègue de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, a cependant déploré l'incivisme de la population de ne pas voir le danger. " Vous allez causer les érosions, parce que là-bas, il n'y a que les militaires, il n'y a que les femmes des militaires. On a vu les résultats partout, parce que les érosions sont un danger pour les biens et les personnes ".

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