Burkina Faso: De retour de la prière - Il viole une fille

22 Février 2023

De retour de la prière, il viole une fille

M.S. a comparu, le mardi 14 février 2023, devant la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso pour avoir violé S.S., une fille de 17 ans. A la barre, le prévenu a nié en bloc les faits. Selon son récit devant les juges, il a fait la cour à la victime qu'il a rencontrée du retour de la prière à la mosquée vers 6 heures du matin, alors qu'elle transportait du bois. Et c'est après avoir accepté ses avances, qu'il dit avoir emmené S.S. " avec son consentement chez lui ". En définitive, il dit ne l'avoir pas violée. Des arguments rejetés par la victime qui a laissé entendre qu'elle a été emmenée de force chez le prévenu. " Il m'a brutalisée et après, il m'a violée, il a jeté mes habits sur le toit de sa maison.

C'est presque à moitié nue et sans chaussure que j'ai regagné mon domicile ", a soutenu la jeune fille devant les hommes de droit. Convaincu de la culpabilité de M.S, le procureur du Faso a requis une peine d'emprisonnement ferme de 7 ans et une amende de 600 000 F CFA assorties de sursis. Statuant publiquement, contradictoirement, en matière correctionnelle et en premier ressort, le tribunal a reconnu M.S. coupable des faits de viol sur la personne de S.S. En répression, il a été condamné à 7 ans de prison et une amende de 600 000 F, le tout ferme. La cour l'a aussi sommé de payer à la victime la somme de 29 000 F CFA pour ses frais médicaux.

5 ans de prison pour un " commissaire de police "

A.N. est un chauffeur. En plus de ce métier, il se donne à d'autres activités, celle d'escroquer les citoyens en se faisant passer pour un policier. En effet, A.N. s'est fait passer pour un commissaire de police pour escroquer un éleveur dans la commune de Bama, province du Houet. A entendre ses récits, il a appris par une radio locale qu'un berger a perdu ses bœufs. Il a relevé le numéro du propriétaire des animaux (dans le communiqué radiodiffusé) pour appeler. A.N. s'est alors présenté à lui comme étant un commissaire de police et lui a fait savoir que ses animaux ont été retrouvés dans le champ d'un paysan. Il a, par la suite, signifié à son interlocuteur que ses animaux ont causé des dégâts et que le propriétaire réclame des dédommagements à hauteur de 45 000 F CFA. A.N. propose alors à l'infortuné de lui transférer la somme pour les réparations. Celui-ci lui a fait un transfert de 45 000 F CFA et ensuite 15 000 F que A.N. lui a réclamé comme cadeau.

Le propriétaire des animaux s'est rendu quelques jours plus tard au commissariat de police pour rentrer en possession de ses bêtes. C'est de là qu'il s'est rendu compte qu'il a été dupé et a porté plainte. Les enquêtes ont permis d'interpeller A.N. et de trouver en sa possession 21 puces de téléphone. Les mêmes enquêtes ont révélé que le prévenu a fait plusieurs victimes à travers ce mode opératoire. Jugé le 14 février 2023, il a reconnu les faits et a soutenu avoir payé les 21 puces pour profiter de la connexion internet (mégas) offerte. Le procureur dans sa réquisition a demandé de le condamner à 36 mois de prison ferme et un million F CFA d'amende. Le tribunal lui a infligé 60 mois (5 ans) de prison ferme et une amende 3 millions F CFA avec sursis.

Il refuse de réclamer les 4 millions que lui a escroqué son ami

R.S. est un instituteur officiant dans la province du Houet. Il a comparu, le 14 février 2023, devant la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso pour répondre des faits d'abus de confiance. Selon les faits, R.S. et D.S. sont des amis, des promotionnaires d'école. D.S. voulant un terrain pour ses activités agricoles s'est confié à son ami R.S. qui lui en a trouvé chez les propriétaires terriens pour un montant de 6 millions F CFA. D.S. lui a versé la somme, mais R.S. n'a remis que 1 700 000 F CFA aux vendeurs. C'est lorsque D.S. a entrepris des démarches pour avoir tous les documents du terrain qu'il a su qu'il a été grugé parce que les propriétaires terriens ont refusé de collaborer avec lui.

Traduit devant les juges pour abus de confiance, R.S. a reconnu les faits et dit ne pas savoir ce qu'il a fait du reste de l'argent, même s'il a précisé avoir remis 250 000 F pour certains documents du terrain. La victime a relaté la même version des faits, mais il a refusé d'exiger des dédommagements à hauteur de 4 050 000 F de la part de son ami. Reconnu coupable d'abus de confiance, le procureur a requis contre R.S., 12 mois ferme de prison et 500 000 F CFA d'amende avec sursis. Le tribunal l'a condamné à 12 mois de prison et 500 000 F CFA, le tout avec sursis. Le tribunal a sommé R.S. de rembourser à son ami D.S. la somme de 4 050 000 F CFA même s'il ne l'a pas réclamé.

5 membres de Qnet au violon

Cinq personnes de nationalité étrangère (anglophone) ont comparu, le 14 février 2023, devant la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso pour escroquerie et complicité d'escroquerie. Ces cinq prévenus sont tous à Bobo-Dioulasso et disent travailler à Qnet. De la ville de Sya, ils ont fait savoir à leurs compatriotes restés au pays qu'ils travaillent dans une société burkinabè où ils sont grassement payés. Ils ont réussi à les convaincre qu'ils ont pu débaucher un emploi pour eux dans ces sociétés contre paiement de près de 600 000 nairas (environ 800 000 F CFA) pour les frais de dossiers d'intégration.

Les prévenus leur ont communiqué un numéro de mobile money sur lequel les postulants ont transféré l'argent demandé. Mais une fois au Burkina Faso, les chercheurs d'emploi sont plutôt recrutés à Qnet. Le principe de Qnet est que chaque nouveau recrutement donne droit à des ristournes à celui qui en est la base. Les cinq prévenus ont longuement expliqué et tenté de justifier leur acte comme n'étant pas une escroquerie, mais plutôt un souci d'aider leurs frères restés au pays. Leur argumentaire n'a pas convaincu les juges. Ils ont été condamnés à 12 mois de prison et 500 000 F CFA d'amende, le tout ferme.

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