L'affaire de la découverte de plus 40.000 fiches et 40.000 cartes d'électeurs vierges dans une jeep accidentée lundi à Tshikapa et appartenant au député Théo Kazadi continue de faire couler beaucoup d'encre et de salive. Les quatre morts enregistrés après la collision entre le véhicule de cet élu de Tshikapa et un bus ainsi que les blessés sont complétement éclipsés par ce qui est perçu, par certains, comme la preuve de la planification des fraudes électorales en amont, avant l'échéance du 20 décembre 2023, date de la tenue des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales.
La thèse de l'existence des fiches et cartes d'électeurs vierges que détiendraient des privés est d'autant accréditée que pas plus tard que la semaine dernière, le staff de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) a fait état de l'arrestation, à
Kinshasa, d'un voyageur en provenance de l'intérieur, sur qui étaient trouvées plusieurs dizaines de cartes d'électeurs vierges.
Pendant que les spéculations vont bon train, depuis lundi dernier, au sujet de l'implication du député Théo Kazadi dans un présumé trafic de fiches d'identification et de cartes d'électeurs,
un démenti est tombé hier mercredi, signé Alain Tshisungu, ministre provincial de l'Intérieur au
Kasaï. A l'en croire, aucun kit électoral - ni fiche d'identification et d'enrôlement, ni carte d'électeur, encore moins un matériel d'enregistrement n'a été trouvé dans le véhicule du député incriminé. Il s'agirait d'accusations sans fondement.
La question à se poser à présent est de savoir de quel côté se trouve la vérité. En attendant, le dossier reste ouvert.