Les associations des guides touristiques d'Antsiranana ont célébré leur Journée internationale. Le but est de sensibiliser le public sur leur rôle d'ambassadeurs culturels.
Journée internationale du guide touristique. Les professionnels du métier n'ont pas manqué de marquer la date du 21 février. Cette journée a pour but de sensibiliser le public sur l'une des fonctions des guides touristiques qui sont les ambassadeurs culturels des régions qu'ils représentent. Leurs associations ont ainsi organisé un évènement ludique auquel elles ont invité tous leurs membres. Cette année, elles ont choisi de promouvoir le métier dans la région Diana, réputée par l'existence des richesses naturelles, tout en mettant ainsi l'accent sur le travail et l'importance des guides touristiques dans l'économie, la culture et le tourisme locaux.
Le programme de la journée a prévu différentes activités. Tout a débuté par un carnaval qui a sillonné la ville, suivi d'une cérémonie officielle tenue dans la grande salle de l'Hôtel de la Poste. Cela s'est terminé par une conférence-débat axée sur la méthode de travail et les avantages. Puis le lendemain, les guides antsiranais se sont rassemblés de nouveau autour d'un reboisement.
Ainsi, les guides touristiques ont un grand rôle à jouer pour mieux promouvoir le développement économique de la région et pour la viabilité de son identité socioculturelle.
Ils sont l'un des agents touristiques, peut-être le plus important, de transmission, de valorisation et d'interprétation du patrimoine, car il est directement en contact avec le visiteur. De là l'importance de leur formation afin qu'ils prennent le guide conscience de la valeur du tourisme durable
Doléances
Hormis la fête, les discussions des guides, regroupés dans quatre associations, se sont presque concentrées sur les doléances. Ils ont mis un accent particulier sur les infrastructures qui ne suivent pas encore les normes et font reculer les touristes, pour ne parler que de la route qui relie Antsiranana au port d'Ankify.
La question des langues reste également un barrage, car jusqu'ici le français et l'anglais sont toujours les plus utilisées. Pourtant, les Polonais, Chinois et Japonais commencent à s'intéresser à la destination Nord. Les guides sont donc obligés d'utiliser encore l'anglais. Par conséquent, l'importance de connaitre d'autres langues nationales doit être accentuée.
En termes d'effectifs, cent cinquante guides touristiques sont enregistrés dans la ville d'Antsiranana, toutes catégories confondues. Selon les explications, le nombre est insuffisant quand le paquebot arrive, surtout les germanophones.
L'un des sujets cruciaux a été la qualification et la motivation des guides sur le terrain. Dans l'ensemble, ils n'ont pas accepté le traitement inéquitable fait à leur encontre. Ils n'ont pas toléré l'existence de tierces personnes qui, prétendant être guides, conduisent les touristes en ville et prétendent être des guides.
Les participants au débat ont également exprimé leur mécontentement face à l'accusation sans fondement d'attaquer et voler les touristes. Or, ils les emmènent dans les endroits destinés à gagner de l'argent. C'est pourquoi ils revendiquent d'établir une distinction entre les vrais guides, les accompagnateurs, les stagiaires et les apprentis, voire les malfaiteurs, pour éviter l'image qui pourrait ternir leur réputation.
Selon eux, les professionnels du métier doivent faire connaitre davantage leur métier qui nécessite beaucoup de connaissances historiques, géographiques, culturelles, économiques, sociales... Le guide est en quelque sorte un professeur, un enseignant, un conférencier et avant tout un patriote et un ambassadeur. " Ainsi, une personne parlant l'anglais et/ou le français ne remplit pas les critères d'un bon guide. Elle doit maitriser également la faune et la flore. Pour devenir un guide, plusieurs étapes sont à respecter. Il est un ambassadeur qui satisfait les visiteurs ", affirme Christian, un guide membre de l'association Mutuelle des guides écotouristiques d'Antsiranana. Ce dernier a également évoqué la question tarifaire, surtout chez les tours opératuers. Il a lancé que ces derniers doivent prendre en considération les guides, en particulier les professionnels.