L'une des salles d'un lycée a fait office de magasin de stockage d'une cargaison de café impropre à la consommation. Le produit allait être mélangé avec de bons grains de café pour être vendu à Tana.
Un fait-divers qui laisse pantois. Soixante-deux tonnes de café impropre à la consommation ont été saisies par les autorités à Farafangana. La cargaison était stockée dans un lycée de la capitale de la région Atsimo Atsinanana lorsque les inspecteurs du commerce ainsi que les forces de gendarmerie ont débarqué. Chargé dans des sacs en polyéthylène pleins à ras bord, le produit était entassé dans une sorte de grande salle. Selon les informations recueillies sur place, l'opérateur économique qui en est le propriétaire n'était pas présent sur les lieux lorsque les grains de café impropre à la consommation ont été débarqués au lycée. Même le proviseur n'aurait pas été sur place. Des interrogations sur son implication dans l'affaire font de ce fait jaser du fait qu'une pareille cargaison n'a rien à faire dans les locaux d'un établissement scolaire, d'autant plus que le produit n'est pas bon pour la consommation. La saisie a été effectuée à la mi-février. À la lumière des enquêtes diligentées par les autorités, ces graines suspectes allaient être mélangées avec de bons grains de café pour être ensuite écoulés sur le marché à Antananarivo. Sur base de renseignements, les gendarmes ont par ailleurs réussi à prendre à contre-pied le subterfuge, les amenant ainsi à procéder à la saisie. L'opérateur économique qui tire les ficelles est activement recherché.
Café albinos
Les graines en question proviennent des fins fonds de la brousse de Mananjary, dans la localité d'Ampasimadrorona. L'opérateur économique incriminé les y avait achetées à vil prix pour ensuite affréter un camion pour les acheminer à Farafangana, principale productrice de café arabica, où celles-ci devaient être mêlées à de bons grains de café pour une revente fallacieuse. L'escroquerie bien ficelée a néanmoins tourné court lorsque les fonctionnaires de la direction régionale de l'industrie et de la consommation de la région Atsinanana ont pris les mesures qui s'imposent. Connues sous le nom de " café sauvage " ou encore " café albinos", les graines interceptées ressemblent à s'y méprendre aux bons grains de café arabica ou robusta à tel point qu'il serait très difficile de les déceler une fois mélangés.