Après une période de récession mondiale causée en 2020 par la pandémie de la covid-19 et les effets conjugués de la crise financière auxquels se mêlent aujourd'hui le conflit russo-ukrainien, l'objectif fixé d'un Congo émergent en 2025 invite à rectifier le tir. Une leçon bien comprise par le gouvernement à travers l'adoption d'une nouvelle feuille de route, le Plan national de développement (PND) 2022-2026.

Dans le but d'espérer maintenir le cap, le nouveau PND s'appuie sur des axes stratégiques qui donnent la priorité au secteur hors pétrole porteur de croissance estimée cette année à plus de 3,7% contre 1,2% en 2022. Le maintien à long terme de ce rebond permettra, bien que peu envisageable, d'atteindre quelques avancées sur la voie tracée.

A contrario, si les faiblesses dues aux facteurs externes justifient la difficile marche vers cette vision futuriste, au plan interne plusieurs obstacles restent encore à surmonter. Il s'agit notamment de concentrer les interventions autour des priorités, mieux faire face aux risques de surendettement, maintenir la viabilité de la dette à long terme et rationaliser l'investissement public destiné à la réalisation des projets.

Les fluctuations économiques au plan mondial étant toujours une équation à plusieurs inconnues, maintenir les équilibres macroéconomiques est essentiel pour des Etats aux économies fragiles comme la nôtre. Cela dit, nouer des partenariats et s'inspirer des modèles de co-développement d'autres pays du continent aiderait le Congo dans sa quête de l'émergence.

La promulgation de la loi sur le Partenariat public-privé constitue une opportunité qui ouvre la voie à la création des joint-ventures.