Il s'agit d'exercices navals qui ont lieu pendant dix jours au large de Durban, le plus grand port d'Afrique australe et Richard's Bay, tous deux situés sur l'océan Indien. En Afrique du Sud, on craint que ces manoeuvres ne soient perçues comme un soutien à Moscou.
350 militaires sud-africains participent à ces opérations auprès des Russes et des Chinois. Au programme : des tirs d'artillerie conjoints et des manœuvres tactiques en mer.
Ces opérations suscitent de nombreuses critiques en Afrique du Sud alors que Pretoria a adopté une position neutre depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, refusant de se joindre aux appels occidentaux à condamner Moscou.
Le pouvoir sud-africain a réagi aux critiques, affirmant qu'il s'agit d'exercices de routine, dont le but est de partager les compétences ; des exercices nécessaires, affirment encore les autorités, pour lutter contre la piraterie et la pêche illégale. Elles ajoutent que ces manœuvres avec leurs alliés des Brics sont prévues depuis deux ans.
Une neutralité mise à mal par les propos de la chef de la diplomatie sud-africaine. Naledi Pandor s'est dite " amie " de la Russie, lors d'une rencontre avec son homologue russe le mois dernier.
En tout cas, ces manœuvres arrivent au mauvais moment, souligne un analyste sud-africain. Alors que ce 24 février marque l'entrée dans la deuxième année de la guerre russe en Ukraine, ces opérations militaires envoient le message que l'Afrique du Sud a choisi son camp.