Tous les signaux indiquent que les élections auront bel et bien lieu en RDC dans le délai constitutionnel. Les différents états-majors des partis politiques se mettent en branle pour se positionner. Seul, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) se dit non concerné par l'opération d'identification et d'enrôlement en cours.

La famille politique de Joseph Kabila dit également ne pas reconnaître l'actuelle équipe de la Commission électorale nationale indépendante dirigée par Denis Kadima et appelle à la mise en place d'une nouvelle CENI pour garantir les chances égales entre les différentes parties prenantes au processus électoral. L'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs qui a débuté le 24 décembre dans la première aire opérationnelle, est sur le point de s'achever avec la 3ème aire opérationnelle.

C'est l'occasion pour l'ancien président de la centrale électorale qui séjourne à Goma depuis dimanche 19 février dernier de suggérer, lors de son intervention hier lundi 20 février dans une tribune-conférence, un temps d'arrêt pour les discussions consensuelles. Et d'annoncer ses couleurs en ces termes : "Je suis devenu un acteur politique à part entière". Il l'y séjourne à l'invitation de la jeunesse locale dans une mission de contribution à la recherche de la paix mais également partager son expérience avec les jeunes de la ville de Goma sur le processus électoral dans une situation de crise.

Il a reconnu de ce fait que l'agression rwandaise est une question qui préoccupe tout le monde. En même temps que ce processus électoral doit être conduit dans cet environnement très compliqué, on donne la chance avant de reconnaitre des questions techniques qu'il faut absolument résoudre mais il y a aussi des questions politiques surtout le processus électoral, qu'il faut résoudre.

" Entre temps, je vous dirai que je ne suis plus dans la position de neutralité par ce que je suis devenu un acteur politique en part entière. Donc, vous aurez la position là-dessus dans les jours avenirs", déclare-t-il. Corneille Nanga à la tête d'un parti pour soutenir Tshisekedi ?

Et de poursuivre : "Nous venons contribuer à la recherche de la paix. Le Congo comme pays traverse aujourd'hui l'un des moments les plus difficiles de son existence en tant que nation. Ça coïncide malheureusement ou heureusement avec la période électorale. Les élections sont le sang de la démocratie. Il n'y a pas de démocratie sans élections. Il est donc important que Dieu nous donne la sagesse pour qu'on arrive à sécuriser le Congo mais aussi qu'on arrive à conduire ce processus électoral".

Il a profité de cette occasion lui offerte de lancer un appel aux jeunes pour l'avenir du Congo. Son appel axé sur l'amour de la patrie et à la citoyenneté a donc corroboré au thème du jour à savoir : Du processus électoral dans un contexte sécuritaire incertain : cas du Nord-Kivu et de l'Ituri.

Il sied de noter que le message de Corneille Nangaa intervient quelques jours après le lancement de la troisième aire opérationnelle par le président de la CENI, Denis Kadima.

A propos des élections de 2018

Critiqué par certains acteurs politiques congolais sur la gestion de la centrale électorale en 2018, Corneille Nanga compte prendre une position et quitter la neutralité. Au sortir d'un échange avec le gouverneur du Nord-Kivu, le lieutenant-General Ndima Kongba Constant, l'ex-président de la CENI est clair sur son avenir.

A haute voix, Corneille Nanga déclare qu'il est devenu un acteur politique et promet revenir sur la position et la personne à accompagner lors des prochaines élections. Cependant, des sources concordantes affirment que le l'ancien président de la CENI va soutenir Félix Tshisekedi.