Extirpés de leurs différentes cellules du secrétariat d'État à la Défense chargé de la gendarmerie ( Sed) où ils sont en garde-à-vue depuis le lundi 06 février 2023, dans le cadre de l'enquête préliminaire sur l'assassinat du journaliste Martinez Zogo, Jean Pierre Amougou Belinga et cie, ont été présentés au commissaire du gouvernement du tribunal militaire de Yaoundé. C'était leur seconde comparution devant cette juridiction militaire.
C'est hier, à 15 heures, qu'ils ont été présentés devant ce procureur militaire.
Leurs auditions se sont achevées ce vendredi 24 février 2023, à 1h 54 minutes. Ainsi, le commissaire du gouvernement qui avait la possibilité de les placer en détention provisoire dans différentes maisons d'arrêt de la capitale, soit de les déclarer innocents et les renvoyer à la maison, a plutôt opté de les renvoyer à leur garde-à-vue au Sed.
Que se passe-t-il réellement dans ce dossier qui selon une opinion publique de plus en plus sceptique sur sa sincérité et son aboutissement à l'incarcération de tous commanditaires et exécutants ? Les Camerounais craignent de plus en plus une simple mise en scène qui au final, comme d'habitude, verra le dossier de l'assassinat de Martinez Zogo, classé sans suite.
Des incidents avec la presse
Selon nos sources, plusieurs hommes de média, des photographes, des cameramen, dont ceux de Canal 2 International, ont été arrêtés à la fin des comparutions, et conduits au Sed. Il leur est reproché d'avoir filmé les suspects au moment où ces derniers sortaient du tribunal militaire de Yaoundé, pour regagner les voitures de l'escorte militaire ( police- gendarmerie). Nos informations rapportent que leurs matériels de travail ont été confisqués.
Nous y reviendrons.