ALGER — Des spécialistes ont appelé, jeudi à Alger, les personnes diabétiques à avoir une consultation médicale "un mois" avant le Ramadhan (début du jeûne), en vue d'éviter les déséquilibres glycémiques.
Lors des 4e journées médicales de la formation continue de la Société algérienne d'obésité et des maladies métaboliques (SAOMM), le chef de service de médecine interne de l'Etablissement public hospitalier (EPH) "Bachir Mentouri" de Birtraria, Pr Tebaibia a appelé les diabétiques à avoir une consultation médicale "au moins un mois" avant le Ramadhan, pour un bon suivi de la maladie, tout en évitant la surconsommation de certains aliments susceptibles d'engendrer une hyperglycémie ou une hypoglycémie.
Pour sa part, Dr Lebdjiri a préconisé aux diabétiques réfractaires qui s'obstinent à observer le jeûne, de rompre immédiatement leur jeûne en cas de sensations de nausées, de transpiration ou de vomissement, insistant sur le respect des heures habituelles de prise de médicaments ainsi que la nécessité d'une alimentation saine et de la pratique d'une activité physique.
Les interventions de la séance matinale se sont focalisées sur la prise en charge du diabète, en hausse ces dernières années dans la société algérienne, passant de 8% en 2003 à 14.4% en 2017, selon l'enquête nationale effectuée par le ministère de la Santé, en coordination avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
La spécialiste en éducation thérapeutique à l'EPH de Birtraria, Pr Samia Zekri a mis l'accent sur les modalités de prise en charge des patients qui ont une prédisposition au diabète, mais aussi les orientations que le médecin doit préconiser.
Dans le même contexte, elle a souligné l'impératif de focaliser sur la prévention pour éviter d'éventuelles complications, ainsi que d'élargir l'éducation thérapeutique pour inclure l'ensemble des services chargés de la prise en charge de cette maladie dans les différents établissements nationaux.