La qualité des noix origine Côte d’Ivoire constitue une préoccupation de la Direction générale du Conseil du Coton et de l’anacarde, (Cca). C’est dans ce cadre qu’elle organise depuis 23 et ce jusqu’ au 24 février 2023, à l’Auditorium de la Caisstab à Abidjan-Plateau, un atelier en vue de la détermination des critères de la qualité de la noix de cajou.
Mamadou Doumbia, Directeur de la commercialisation au Conseil du coton et de l’anacarde a indiqué que cette formation destinée aux agents contrôle qualité des Sociétés coopératives agréées à l’exportation des noix de cajou, Contrôleurs Ace, a été l’occasion de se mettre d’accord sur la façon de procéder pour contrôler la qualité marchande de la noix de cajou dans les magasins des exportateurs.
« Il était primordial que nous nous mettons d’accord sur comment déterminer cette qualité. Quelle est la méthodologie pour déterminer cette qualité. A ce niveau, l’Etat de Côte d’Ivoire nous a mis d’accord. Côte d’Ivoire normalisation (Codinorm) a émis des normes. Et en matière de détermination du contrôle qualité marchand de la noix de cajou, il y a une norme qui existe. Et la formation est faite sur cette norme. Les normes sont édictées par Codinorm qui est l’agence des normes de Côte d’Ivoire. Nous utilisons une norme qui est en vigueur depuis un certain nombre d’années », a clarifié le directeur de la commercialisation.
Mamadou Doumbia a affirmé que la norme a pour objectif de se mettre d’accord sur les paramètres de détermination de la qualité marchande de la noix de cajou. « Au niveau de la noix de cajou, il y a quatre paramètres principaux : le taux d’humidité qui sert à mesurer la quantité d’eau qu’il peut y avoir dans la noix de cajou. Un critère qualifié d’important parce que 70% des noix de cajou sont exportés,alors il faut veiller à ce que ce taux soit en-dessous de 10% pour que les noix puissent réagir dans de bonnes conditions dans les conteneurs. Le deuxième élément que nous regardons, c’est le grainage. Est-ce que les noix sont grosses. Les meilleurs grainages sont compris entre 170 et 200 Kilo. Ensuite, il y a le rendement en amandes qu’on appelle KOR qui est exprimé en Livre Britannique et qui mesure la quantité d’amandes saines qu’on peut avoir dans un sac de 80 Kilo de noix de cajou. Enfin, il y a le taux de défaut qui mesure surtout les noix qui présentent des défauts », a souligné le directeur de la Commercialisation.
Saisissant cette occasion, Mamadou Doumbia a rappelé qu’au niveau du Conseil du Coton et de l’Anacarde, il existe un encadrement qui est dédié aux producteurs. Cet encadrement, a-t-il dit, est une convention signée avec l’Anader et il y a 307 personnes qui sont déployées pour aider les producteurs à promulguer les bonnes pratiques agricoles. « Cet encadrement sert à améliorer la qualité au niveau des producteurs. Au niveau des acheteurs aussi, nous leur enseignons les bonnes pratiques qu’il faut avoir pour préserver la qualité sur tout le long de la chaîne de commercialisation ; ensuite, nous avons des points de contrôle. A l’entrée des magasins, nous vérifions le taux d’humidité. S’il est au-delà de 10%, nous refoulons le camion », a-t-il informé.
La qualité de la noix de cajou de la Côte d’Ivoire était pratiquement à 46. Dès les premières années de mise en œuvre de la réforme de la filière cajou, cette qualité est passée à 48, soit une amélioration de deux points.
Il est à noter qu’au titre du classement des pays en fonction de la qualité des produits, l’Inde et le Vietnam avec des qualités comprises entre 52 et 54 sont dans la première classe ; ensuite la deuxième classe réservée à la Tanzanie avec des niveaux de qualité de 52 et la Côte d’Ivoire dont la qualité se situe entre 48 et 50 fait partie de la troisième classe.