Le cyclone Freddy est maintenant sorti en mer et il est maintenant temps de se pencher sur le bilan des dégâts qu'il a causés depuis son entrée sur la côte Est.
Le météore a, malgré sa force amoindrie, fait beaucoup de mal dans les régions qu'il a traversées. Le bilan est très lourd ; il y a eu sept morts, des dizaines de milliers de sinistrés et presque autant de déplacés. C'est une charge particulièrement lourde que le pays va devoir supporter durant ces mois à venir. Les Malgaches sont, dit-on, durs à la douleur mais dans le contexte de crise actuel, ils ont l'impression que tous les malheurs du monde sont en train de s'abattre sur eux.
Madagascar connaît tous les ans les méfaits des dépressions venues de l'océan indien. Elle s'y attend avec une certaine résignation, mais sa population est victime de la force des vents et des inondations causées par les intempéries. Chaque fois, les paysages ne sont que désolation et ruines. Le pays qui est mal en point a du mal à se relever. Les infrastructures matérielles sont détruites et les reportages des envoyés spéciaux ne montrent que des toitures arrachées et des rivières en crue. Les secours ne parviennent que difficilement aux sinistrés qui ne savent plus à quels saints se vouer. Pour le moment, les autorités sont impuissantes car elles n'ont pas les moyens suffisants pour aider les nombreux sinistrés et de déplacés qui ont dû quitter leurs habitations.
L'aide internationale ne va pas arriver de si tôt et les secours en provenance de la capitale sont difficiles à acheminer. Le BNGRC est mobilisé, mais malgré la stratégie qui a été élaborée, ses équipes ne peuvent pas résoudre tous les problèmes auxquels elles font face. Ce qu'elles font s'apparente à une aide d'urgence, mais les réparations et les remises en état de tous les bâtiments et les routes détruits demandent des efforts gigantesques. Cela prendra du temps et exige une mobilisation de toutes les forces vives de la nation.