Selon une déclaration du Haut représentant de l'Union européenne (UE), Joseph Borrell, cette organisation s'est dite préoccupée quant aux développements récents en Tunisie et a affirmé qu'elle suivait de près la situation dans ce voisin et très proche pays avec qui elle entretient un partenariat profond et stratégique.

La Tunisie traverse un moment délicat et l'UE espère que les autorités de ce pays sauront trouver les réponses adéquates à ses nombreux défis actuels et futurs et se tient prête à soutenir les efforts tunisiens au niveau des réformes structurelles urgentes que le pays entreprendra. "En tant que partenaire de longue date, nous sommes également très inquiets de la détérioration de la situation économique et de l'impact social que cela risque d'entraîner. Il est, en effet, crucial que les différentes forces politiques et sociales en Tunisie travaillent ensemble sur un projet commun et inclusif pour le pays", indique la déclaration.

Dans ce cadre, le Haut représentant de l'UE est en contact avec ses collègues européens et a prévu de discuter avec eux de la situation en Tunisie, lors du prochain Conseil des affaires étrangères qui aura lieu en mars. Le 18 février, Tunis a ordonné l'expulsion de la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats, Esther Lynch. Les autorités tunisiennes lui ont donné 24heures pour quitter le territoire pour des déclarations qualifiées d' "ingérence flagrante", dernier épisode d'un bras de fer opposant le président Kaïs Saïd aux syndicalistes. Esther Lynch avait pris part à une manifestation organisée par l'Union générale tunisienne du travail et avait tenu " des propos qui constituent une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Tunisie ", selon un communiqué de la présidence.