Au Niger, le Tribunal militaire a condamné ce 24 février 2023 à Niamey 27 personnes, dont cinq à la prison à vie, pour leurs rôles dans la tentative de coup d'État du 31 mars 2021. Trente-cinq autres accusés ont été relaxés.
Au Niger, la justice a rendu son verdict dans le procès des auteurs de de la tentative de coup d'État de 2021 : 27 condamnations et une trentaine de relaxes ont été prononcées.
Dans la nuit du 30 au 31 mars 2021, des militaires ont failli renverser celui qui était encore président du pays, Issoufou Mahamadou.
Dans leur grande majorité, les accusés ont été reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés : atteinte à la sûreté de l'État, complicité de crime d'attentat et de délit de non-dénonciation.
Le tribunal militaire a eu la main lourde envers cinq accusés qui ont fui le pays : ils ont été condamnés à un emprisonnement à vie.
Les putschistes ont été jugés et condamnés selon la gravité de leurs fautes. Ceux qui ont exécuté le coup d'État, les cerveaux, à savoir le colonel-major Hamadou Djibo, le capitaine Sani Gourouza, les lieutenants Abdrahamane Morou, Adamou Seyni, et Mahamadou Halilou, ont été condamnés à 20 ans d'emprisonnement ferme.
L'ancien ministre Cissé Ousmane relaxé
Les recruteurs et financiers, eux, ont été condamnés à 10 ans ferme. Ceux qui ont été qualifiés de comploteurs passifs ont reçu une peine de 5 ans d'emprisonnement. Quant au général Seydou Badie, à l'époque chef d'état-major de l'armée de terre, il a été condamné à 4 ans ferme pour non-dénonciation du complot.
Le tribunal militaire a également procédé à des relaxes. C'est ainsi que sur les 67 accusés, 35 ont été relaxés pour insuffisance de preuve. C'est le cas de l'ancien ministre et ancien ambassadeur Cissé Ousmane, injustement accusé par le lieutenant Abdrahamane Morou.
À noter que les cerveaux de la tentative ont également été condamnés à verser la somme de 50 millions de Francs CFA à l'État nigérien pour les préjudices causés en utilisant des munitions.