Madagascar: Les phrases fétiches des présidents de 1983 jusqu'à nos jours

Les différents présidents qui ont été à la tête du pays de 1983 jusqu'à nos jours ont, chacun à leur façon, leurs phrases fétiches. Pour Didier Ratsiraka " Madagasikara tsy mandohalika " (traduction libre, Madagascar ne s'agenouille pas).

L'amiral a également été connu pour son " Boky mena " (livre rouge). Des extraits de cette doctrine, " La Révolution ne peut pas se faire par procuration, elle doit se faire par le peuple ". L'aide étrangère, avons-nous dit, doit être considérée comme un palliatif, un appoint venant s'ajouter à l'effort national. Les grandes puissances de l'an 2000 seront les pays qui seront capables de nourrir leurs habitants d'abord, et d'exporter des denrées alimentaires vers les autres nations ensuite (in Charte de la révolution socialiste Malagasy). Didier Ratsiraka crée le parti " Antoko revolisionera malagasy " (Avant-garde de la Révolution malgache) ou Arema, en mars 1976.

L'expression que le professeur Albert Zafy aimait surtout dire était " satria fa" (traduction libre parce que). La IIIe République vient de la victoire du professeur Albert Zafy à l'élection présidentielle face à l'ancien président Didier Ratsiraka. Dépassé par ses nouvelles fonctions (6 gouvernements et 3 Premiers ministres en 4 ans), Zafy est destitué du pouvoir par un empêchement en septembre 1996, et en novembre 1996, Ratsiraka est réélu président de la République. Pour la petite histoire, en 1991, c'est sur les épaules d'Albert Zafy que va reposer la lourde tâche de faire tomber le régime socialiste de Didier Ratsiraka au pouvoir sans interruption depuis 1975. Zafy se lance dans l'opposition à la faveur de la vague de libéralisation démocratique post-chute du mur de Berlin à travers le monde et en Afrique. Il est nommé comme dirigeant des Forces vives Rasalama, une large coalition qui veut en finir avec la IIe République. Leurs manifestations dans la capitale Antananarivo rassemblent des centaines de milliers de personnes. Ratsiraka est acculé, il fait tirer sur la foule qui marche vers son palais de Iavoloha en août 1991. Les Forces vives instaurent une Haute Autorité de l'État dont Albert Zafy prend la tête alors que Ratsiraka reste président sans pouvoir.

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Marc Ravalomanana aime bien dire ces mots : " Faly aho, tena faly aho " (traduction libre, Je suis content, très content). Le 15 décembre 1999, il est élu maire d'Antananarivo, sous les couleurs du Tiako i Madagasikara (TIM). Après son élection, il engage la reconstruction de la Capitale et lance diverses opérations d'assainissement et de grands chantiers d'infrastructures urbaines avec comme devise : la " lutte contre la pauvreté ". En deux ans seulement, la capitale Antananarivo retrouve peu à peu son image : reconstruction des routes et des jardins publics, nettoyage des marchés... La Capitale semble être bien partie grâce à la gestion rigoureuse et transparente issue d'une vision et d'une réelle volonté politique. Le constat prouve qu'aucune situation n'est inéluctable.

Marc Ravalomanana, maire d'Antananarivo, a annoncé le dimanche 05 août 2001 sa candidature au poste de président de la République. C'était dans son village d'origine, au cours d'une conférence de presse au temple protestant FJKM local, qu'il a proclamé sa lancée dans la course à la magistrature suprême. Marc Ravalomanana s'est proposé pour un développement rapide de la Grande Ile. Son modèle politique est Franklin Roosevelt, l'un des plus importants présidents des Etats-Unis. Par ailleurs, il aime aussi dire: " Aza matahotra fa minoa fotsiny ihany " (n'ayez crainte, croyez seulement). Il a quitté le pouvoir le 17 mars 2009, suite à des pressions populaires.

Hery Rajaonarimampianina né le 6 novembre 1958 à Antsofinondry dans la commune de Sabotsy Namehana, est un homme d'État malgache. Il est Président de la République de 2014 à 2018. Il démissionne de la présidence pour se présenter à l'élection présidentielle, où il est éliminé dès le premier tour de scrutin. Il aime toujours répéter le mot " Fisandratana " (traduction libre : élévation. C'est son mot fétiche. En 1982, il obtient une licence en sciences économiques à l'Établissement d'enseignement supérieur de droit, d'économie, de gestion et de sciences sociales (EESDEGS) de l'université d'Ankatso à Antananarivo. Il poursuit ses études au Canada et décroche un DTS en finance et comptabilité à l'université du Québec à Trois-Rivières, quatre ans plus tard. En 1991, il obtient dans ce même pays son diplôme d'expertise comptable du Certified General Accountant's Association. Après ce parcours brillant, il occupait le poste de Directeur auprès de l'INSCAE de 1991 jusqu'en 1995 tout en exerçant le métier d'expert-comptable. Il est marié à Voahangy Rajaonarimampianina.

Andry Rajoelina " Tsy mbola nisy nandritra ny 60 taona " (traduction libre, cela n'a pas existé depuis 60 ans). Au lendemain de la proclamation des résultats définitifs de l'élection présidentielle malgache par la Haute cour constitutionnelle, la Commission de l'océan Indien, par la voix du président du Conseil des ministres de la COI et vice-président de la République des Seychelles, M. Vincent Mériton, et de son Secrétaire général, M. Hamada Madi, transmet ses félicitations fraternelles à M. Andry Rajoelina pour son élection à la présidence de la République de Madagascar.

Pleinement dans son rôle d'organisation régionale de proximité, la COI a suivi avec attention le déroulement de l'élection présidentielle malgache à travers une ligne de communication étroite avec les autorités intérimaires et les principales institutions du pays et en organisant, en novembre et décembre 2018, des missions d'écoute et de dialogue de haut niveau ainsi qu'une mission d'observation du second tour. La mission d'observation de la COI, composée des anciens Secrétaires généraux de l'organisation qui a travaillé en étroite collaboration avec les missions et représentations de l'Union africaine, de l'Union européenne ou encore de la Francophonie, a estimé que l'exercice démocratique s'est déroulé de manière crédible et transparente.

La COI se félicite du sens de la responsabilité qui prévaut à la suite de la proclamation des résultats et de l'esprit de solidarité manifesté par les deux candidats ayant concouru au second tour. Il est aussi connu pour ses 13 Velirano. Il s'agit, entre autres, du Velirano1, la paix et la sécurité, une priorité, Velirano 2, l'énergie et l'eau pour tous, Velirano 3, la lutte contre la corruption et une justice équitable, Velirano 4, l'éducation et la culture pour tous et du Velirano 5, la santé pour tous et à tout âge.

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