Détrompez-vous ! Les pluies de janvier et celles qui ont suivies ne vous permettent toujours pas d'arroser vos plantes ou de faire du nettoyage avec un tuyau d'arrosage.
Les restrictions imposées par le ministère des Utilités publiques le 27 décembre dernier sont toujours en vigueur. D'après une source du gouvernement, le niveau d'eau de tous les réservoirs n'a pas encore atteint le niveau adéquat. "Il suffit de comparer le taux de remplissage de l'année dernière pour constater que nous sommes toujours déficitaires en eau. Il est toujours en-dessous de la moyenne.
Donc, jusqu'à nouvel ordre, les restrictions sont toujours en vigueur", déclare-t-elle. Toujours d'après notre source du gouvernement, le Water Ressources Monitoring Committee s'était réuni après les grosses pluies de janvier, mais il a constaté que le niveau d'eau ne permettait pas d'assouplir les restrictions. Donc, les contrevenants risquent toujours une amende ne dépassant pas Rs 50 000 et une peine d'emprisonnement n'excédant pas deux ans.
Le ministère des Utilités publiques, ajoute-t-elle, se base également sur les données de la météo pour maintenir cette décision. Il est en présence d'informations selon lesquelles la pluviométrie pour les premières semaines de février a été déficitaire malgré la présence de Freddy dans les parages. Ce cyclone intense n'a pas apporté d'eau à Maurice ni à Rodrigues lors de son passage à plus de 100 kilomètres de ces deux îles. D'ailleurs, dans son Rainfall summary publié le 21 février, le Mauritius Meteorological Services fait mention que du 1er au 15 février, le pays n'a eu que 90 mm de pluie alors que la moyenne est de 169 mm pour cette période. Tout le mois de février sera déficitaire en pluie, prévoient les services météorologiques.
Cependant, dans le bulletin météorologique sorti en décembre dernier, les météorologues mauriciens ont prévu que les mois de mars et avril seraient pluvieux. S'il commence à pleuvoir abondamment pendant les prochaines semaines, le Water Resources Monitoring Committee se réunira pour décider de la marche à suivre. "Nous laissons remplir nos réservoirs également pour l'hiver qui est habituellement sec. C'est un des critères à prendre en considération avant tout assouplissement", nous a-t-ondéclaré.
Nous apprenons que la Central Water Authority n'a pas changé ses horaires depuis décembre. Les camions-citernes, dit-on, sont toujours en attente pour distribuer l'eau quand la demande est faite. "Il y a des régions où il faut toujours que des camions-citernes fassent la distribution d'eau en raison de la topographie car la pression d'eau ne suffit pas pour alimenter quelques familles", déclare une source.