Sénégal: Protection des défenseurs des Droits Humains - La Société Civile plaide pour l'adoption d'une loi

24 Février 2023

Les organisations de la société civile souhaitent que le Sénégal adopte une loi afin de mieux garantir la sécurité aux défenseurs des droits humains. Une rencontre de partage a été organisée ç cet effet hier, jeudi 23 février, afin de sensibiliser les parlementaires et les autres acteurs qui interviennent dans le processus.

La société civile a tenu hier, jeudi 23 février, une rencontre avec les parlementaires ainsi que d'autres acteurs concernés par l'adoption des textes juridiques, pour les conscientiser sur la nécessité de soutenir le vote d'une loi pour la protection des défenseurs des droits humains. Selon le vice-président de la Coalition des défenseur.es de droits humains (Coseddh) et secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho), Sadikh Niasse, les défenseurs des droits humains, doivent être protégés.

"On se déplace librement. Mais, de temps en temps, on peut subir des attaques verbales ou des préjugés. Et les attaques contre les défenseurs des droits humains ne viennent pas toujours de l'Etat", note-t-il. Selon toujours Sadikh Niasse, avoir un texte qui protègerait les défenseurs des droits humains est importante, car "leur combat peut être en contradiction avec les intérêts d'autres groupes qui peuvent être des puissances économiques".

Le président de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains de l'Assemblée nationale, Abdou Mbow, trouve, "qu'il est essentiel de mettre en place un cadre juridique national spécifique devant garantir la protection des défenseurs des droits humains, à cause des nombreuses atteintes et violations documentées dans plusieurs pays".

La mise en place d'une loi nationale de protection des défenseur des droits humains au Sénégal, au-delà d'être une revendication de la société civile, est une recommandation forte du Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des défenseur.es des droits de l'homme en Afrique, du Réseau des Institutions nationales africaines des droits de l'homme et du Groupe de travail sur l'Examen périodique universel ; laquelle recommandation avait été acceptée par le Sénégal en 2013.

C'est ainsi qu'Amnesty International Sénégal, assurant la présidence de la Coalition sénégalaise des défenseur.es des droits humains (Coseddh), avait sollicité les services d'un consultant pour l'élaboration d'un avant-projet de loi sur les défenseurs des droits humains. Premiers bénéficiaires de cette loi, les organisations de la société civile avaient été conviées à une série de rencontres afin de fournir un feed-back sur les dispositions contenues dans l'avant-projet de loi.

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