Le secteur de Belo dans le territoire d'Idiofa (Kwilu) à plus de 700 kilomètres de la ville de Kinshasa, est une région à vocation agricole qui souffre du manque des voies d'évacuation. Adélard Kintolo, administrateur du territoire d'Idiofa, l'a déclaré mercredi 22 février à Belo-Centre, en marge du lancement officiel du Programme de développement local de 145 territoires (PDL T145), sous gestion de la Cellule d'exécution des financements en faveur des Etats fragiles (CFEF).
L'évacuation des produits agricoles, tels que le maïs, le manioc, les courges, vers les centres de consommation souffre du manque de voies d'accès appropriées.
Une seule route de desserte agricole, longue de plus au moins 100 kilomètres, part de la route nationale numéro 1 au niveau du secteur de Kilembe jusqu'au centre du secteur de Belo.
Mais pour y arriver, il faut effectuer un véritable parcours de combattant. Cette situation décourage les agriculteurs de ce coin, témoigne Adélard Kintolo.
Le seul moyen de transport des marchandises qui existe, selon le chef du secteur, Dieudonné Matadi, est le vélo traditionnel. C'est ce qui explique la difficulté d'évacuer les produits agricoles.
Un sac de maïs granuleux rendu à Kikwit se négocie actuellement entre 110.000 et 125.000 francs congolais. Dieudonné Matadi ajoute que, faute de routes, beaucoup de producteurs transforment ce produit en boisson alcoolique, communément appelé "Lotoko".
Toute la population locale appelle à la réhabilitation rapide des routes de desserte agricole ; tel que prévu dans le PDL T 145.